Céréales et oléoprotéagineux bio : envol des prix du blé fourrager et du tournesol
Le marché des grains bio continue à se raffermir, par manque de marchandises disponibles.
Le marché des grains bio continue à se raffermir, par manque de marchandises disponibles.
La chute des surfaces ensemencées en blé tendre à l’automne 2023 et la forte baisse de rendements réduisent la collecte de moitié d’un an sur l’autre, selon les chiffres de FranceAgriMer à fin octobre. La meunerie estimant maintenir au minimum ses utilisations bio, le déficit en blé fourrager peut contraindre des organismes stockeurs à se positionner en acheteurs pour honorer leurs contrats. L’importation est sollicitée, mais une tendance à la rétention est observée. Idem chez les agriculteurs stockeurs, avec le risque de ne pas réussir à maîtriser les risques sanitaires. Les fabricants d’aliments pour animaux revoient leurs formulations au profit du maïs, dont la collecte avance, sans cerner encore les volumes qui seront disponibles.
Germination des graines de sarrasin localement
Le sarrasin, bénéficiant d’emblavements en forte croissance au printemps venus compenser les pertes d’implantation en blé d’hiver, est également très touché par les intempéries, avec des problèmes de germination dans certaines régions. S’il a été globalement moins confronté cette année au datura, sa collecte a dû être interrompue en raison des risques de contaminations par le prosulfocarbe, herbicide utilisé sur les semis de céréales conventionnelles. D’où une collecte réduite, mais des stocks encore importants. Si la priorité des organismes stockeurs est d’approvisionner leurs contrats pluriannuels, la tension monte aussi sur le tournesol, compte tenu d’une récolte estimée catastrophique, entraînant dans son sillage une pression sur le colza. D’où l’envol du prix des tourteaux d’oléagineux.
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