Céréales et oléoprotéagineux bio : des incertitudes sur les récoltes d’automne
Face aux retards de collecte des maïs, soja et tournesol, dus aux difficultés d’implantation et aux conditions climatiques pluvieuses, le marché reste en suspens.
Face aux retards de collecte des maïs, soja et tournesol, dus aux difficultés d’implantation et aux conditions climatiques pluvieuses, le marché reste en suspens.
Dans l’attente des volumes et surtout des niveaux de qualités, concernant notamment les mycotoxines, les vendeurs sont prudents, alors que les acheteurs cherchent à se positionner. Dans les régions de polyculture-élevage, les récoltes amputées en céréales à paille incitent les éleveurs à l’autoconsommation, réduisant les mises en marché de leurs cultures de grains. D’où une tendance à la pression sur les prix, dans une demande qui commence néanmoins à s’activer, alors que les opérateurs alertent sur le risque d’emballement, avec un effet yoyo qui risque de nuire aux filières déjà fragilisées.
Réveil de la demande en bio sur un marché prudent à la vente.
En blé tendre, si la qualité meunière se confirme sur une collecte amputée de 25 à 50 % selon les régions, les volumes disponibles ne sont pas encore connus précisément. Ce, alors que le marché de la consommation donne des signes de rebond. Selon l’enquête de l’Andi pour l’Agence Bio, le premier semestre 2024 aurait enregistré, en bio, une hausse de 8,5 % des ventes dans le réseau des magasins spécialisés, et de 3 % en vente directe, alors que les grandes et moyennes surfaces (GMS) – qui pèse 50 % du marché – auraient chuté de 5 %. Néanmoins, une relance générale semble se confirmer en ce début d’automne, avec de nouveaux référencements chez des enseignes de la grande distribution, comme Coopérative U (ex-Système U).