Céréales et oléoprotéagineux bio : attentisme des vendeurs face aux incertitudes
Alors que l’état des parcelles de blé bio ainsi que celles des autres céréales fourragères et des protéagineux est très hétérogène selon les types de sols et les régions, les vendeurs restent attentistes, hésitants à s’engager sur des prix pour la nouvelle récolte.
Alors que l’état des parcelles de blé bio ainsi que celles des autres céréales fourragères et des protéagineux est très hétérogène selon les types de sols et les régions, les vendeurs restent attentistes, hésitants à s’engager sur des prix pour la nouvelle récolte.
FranceAgriMer maintient à 64 % le taux de parcelles de blé tendre bénéficiant de conditions de culture « bonnes à très bonnes », contre 94 % l’an dernier à la même période, ses observations concernant également les cultures bio. Dans ce contexte assez flou des volumes et des qualités à venir, avec des stocks allégés en raison de déclassements successifs en conventionnel et de ventes à l’export, le marché bio demeure fragilisé. Même si la baisse de la demande s’est stabilisée, et que la consommation bio donne des signes de reprise, en feed comme en food, la prudence reste de mise.
Les cultures de nos voisins apparaissent prometteuses, en Europe de l’Est comme en Espagne
L’envol des prix sur le marché à terme européen d’Euronext influe également sur les cours bio, provoquant par ricochet une tendance haussière. Par ailleurs, les cultures des pays voisins apparaissent prometteuses, en Europe de l’Est comme en Espagne, rebattant également les cartes des disponibilités à venir. De leurs côtés, les acheteurs, en alimentation animale et humaine, cherchent à se couvrir, pour sécuriser l’avenir de leurs filières. En colza, les parcelles sont également très hétérogènes. Celles très sales ont été retournées en sortie d’hiver. Les autres, plus ou moins propres, ont pu continuer leur cycle, bien démarré lors des semis favorables fin août, arrosés au bon moment et bénéficiant de températures douces de l’hiver. La forte pluviométrie du printemps rend néanmoins difficile la fin de cycle avec une pression maladie. D’où des incertitudes sur la récolte à venir, avec des prix qui se raffermissent en récolte 2024.