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Céréales : démarrage difficle à l’export

Après une fin de campagne 2004/2005 plus optimiste, la nouvelle a débuté avec difficulté, dans un contexte différent.

SELON LE DERNIER bulletin d’Ubifrance consacré au “Commerce extérieur agroalimentaire de la France”, l’excédent de nos échanges agroalimentaires au mois de septembre dernier a sérieusement diminué, perdant 17 % par rapport à celui de septembre 2004, soit 772 ME contre 926 ME, compte tenu d’une baisse de nos ventes et d’une légère progression de nos achats. Sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année 2005, le solde positif de notre commerce extérieur agroalimentaire s’élève à 5,13 MdE, contre 5,60 MdE à la même période en 2004, soit -8,4 % : nos exportations reculent de 0,3 % alors que nos importations sont en hausse de 1,7 %. Ce sont nos livraisons vers les pays tiers qui ont été les plus touchées, notamment en matière de céréales.

Manque de compétitivité de l’origine française

Sur les neuf premiers mois de l’année 2005, les exportations de céréales se sont maintenues à un niveau supérieur à l’année précédente : 22,4 Mt, contre moins de 19 Mt pour la même période en 2004, soit +19 %. Mais les difficultés à l’exportation du début de campagne modèrent les bons résultats obtenus au premier semestre. De janvier à septembre, les exportations de blé tendre progressent de 9,6 %, celles d’orges de 10 %, alors que les ventes de blé dur (+64 %) et de maïs (+43 %) tirent particulièrement leur épingle du jeu. Après une fin de campagne 2004/2005 plus optimiste, grâce à l’exportation vers les pays du sud de l’Europe touchés par la sécheresse (Espagne, Portugal), la nouvelle campagne de commercialisation a démarré avec difficulté dans un contexte différent de l’année précédente.

La concurrence mer Noire est revenue sur le devant de la scène, avec notamment les blés russes qui font une véritable percée sur le marché égyptien (650.000 t vendues au Gasc, organisme public d’importation des céréales). L’Ukraine a également augmenté ses exportations à plus de 400.000 t, dont le quart vers les pays du sud de l’Europe.

La faiblesse du dollar face à l’euro était encore pénalisante pour notre compétitivité par rapport aux blés américains, et les taux de fret sont restés élevés du fait de la demande chinoise en minerai.

Le volume des certificats d’exportation, octroyés avec restitutions dans l’Union européenne, est resté limité sur les premiers mois de la nouvelle campagne (juillet à septembre), ce qui n’a pas permis de lancer rapidement la campagne d’exportation, alors que la récolte s’annonçait d’un bon niveau, la concurrence rude et que les stocks étaient importants. Toutefois, une partie des certificats d’exportation a été délivrée à partir des stocks d’intervention de blé, maïs et orge détenus par les pays dits «enclavés» (Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Autriche, Pologne et Lituanie), par l’Allemagne et par la France.

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