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Calme, calme, si calme… sauf en orge !

Blé tendre : marché attentiste
Les opérations de récolte avancent en pointillés du fait des averses, et cela n’est pas pour fluidifier les échanges. Les acheteurs attendent d’en savoir un peu plus sur la qualité pour prendre massivement position. Et les pluies font réellement craindre une altération des cultures. Si la qualité était pressentie, elle pourrait bien s’amoindrir dans les régions où les récoltes ont à peine débuté. La perspective d’une plus forte proportion de blé fourrager pèse sur le marché, alors que les disponibilités d’orges sont déjà conséquentes. Les besoins de place au niveau des organismes stockeurs participent à ce recul du marché. A l’export, notons que l’Egypte, profitant de ce mouvement de repli, a lancé un appel d’offres qui a été remporté par la Russie pour 60.000 t à 178 $/t. La récolte marocaine est estimée à 4,5 Mt (2,53 Mt l’an passé) selon les derniers chiffres diffusés par l’office national du pays, seconde destination de nos blés en 2008/2009.

ORGE DE MOUTURE : quelques affaires
Le marché de l’orge de mouture est celui qui se montre le plus animé. Il faut dire qu’il affiche des prix particulièrement compétitifs par rapport aux autres céréales pour l’alimentation animale. Des achats sont rapportés sur le rapproché et les longueurs, sur l’intérieur.
Le portuaire s’anime également de quelques couvertures. Cette activité permet aux cours de se maintenir à niveau. Néanmoins, l’origine anglaise se montre très agressive car très compétitive.

ORGE DE BRASSERIE : cours en repli sur un marché peu animé
Les opérations de moisson avancent au coup par coup compte tenu des caprices de la météo. Les acheteurs hésitent à s’engager en orge de printemps tant qu’ils ne sont pas totalement fixés sur la qualité et quantité de la récolte. Les cours cèdent du terrain sous l’effet de l’importance des volumes d’orges d’hiver récoltés en France.

BLÉ DUR : très peu d’échanges
Quelques affaires ont été rapportées sur la façade Atlantique. L’activité reste globalement limitée. En départ Eure/Eure-et-Loir, le cours se replie, sans doute sous l’effet de l’arrivée des volumes de la moisson.
Notons que, selon les dernières estimations diffusées par l’office national, la récolte de blé dur du Maroc se confirme excellente. Elle atteindrait 2 Mt, contre 1,24 Mt en 2008.

MAÏS : toujours sans intérêt marqué
Le marché est déserté avec des opérateurs accaparés par la moisson des céréales à paille. Les cours ont cédé du terrain dans le sillage du blé.

FRETS : marché inchangé
Aucun changement n’est signalé par les opérateurs concernant le trafic fluvial . La récolte ne génère pas de hausse d’activité particulière.

TOURTEAUX : nouvelle baisse
Les tourteaux de soja continuent de perdre du terrain dans le sillage de la graine de soja US. Les échanges en France sont assez réduits.

PROTÉAGINEUX : petite demande sur Rouen en pois jaune
Les cours des pois sont plutôt haussiers, poussés par une petite demande sur Rouen en pois jaune à destination de l’Inde.
Pour le reste, le marché physique est toujours délaissé, dans l’attente de la récolte. Cette dernière gagnerait 15 % en 2009, mais reste en retrait par rapport à la moyenne quinquennale. Les prix des féveroles sont baissiers, sur un marché atone.

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté
Les prix des issues ont gagné du terrain cette semaine, soutenus par un sursaut de la demande des fabricants d’aliments du bétail. L’offre est restreinte en raison du ralentissement de l’activité des moulins, notamment en région parisienne, en cette période d’été moins active.

DESHYDRATES : marché peu actif
Les cours des pulpes de betteraves et des luzernes sont reconduits cette semaine avec une activité limitée ne permettant pas d’évolution des prix.
En pulpes de betteraves, des retards d’éxécutions à l’export pèsent sur le marché. On observe quelques achats sur l’ancienne campagne, mais le marché est peu actif et pâtit de la concurrence des sons.

COPRODUITS : peu actifs
Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum sont très calmes en cette période estivale. De nombreux opérateurs sont absents. Le lactosérum gagne quelques dizaines d’euros.
Les cours des PSC se replient cette semaine en raison d’une demande en retrait se reportant sur les prix des céréales et du soja. La baisse du dollar a aussi participé à la compétitivité des produits concurrents.
En pailles et fourrages, un petit courant d’affaires subsiste. Les acheteurs ne semblent pas stocker et préfèrent acheter au coup par coup, compte tenu des prix bas sur l’ensemble des produits agricoles.

PRODUITS DIVERS: activité ralentie
Sur le marché de la graineterie, les cours évoluent peu, mais plutôt à la baisse. Peu d’affaires sont conclues pendant les récoltes. Les opérateurs attendent d’avoir plus de renseignement avant de prendre position.
Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine. L’activité est limitée et ne permet pas de faire bouger les prix. Un léger redémarrage serait attendu début août.
En légumes secs, les prix se sont stabilisés. Le marché est très calme.

OLÉAGINEUX : Repli des cours en sympathie avec le marché américain
Le marché du colza reste sur une tendance baissière cette semaine en suivant l’orientation négative des cours du soja sur Chicago. En effet, suite à une longue période de hausse, les prix du soja se replient avec une demande chinoise allant en s’essoufflant. Selon certains opérateurs, Pékin remettrait sur le marché des achats de fèves de soja en provenance des USA en raison d’un marché intérieur saturé, et n’absorbant plus les importations. Ceci pèse sur le marché et ne permet pas de soutenir les cours du colza. Ce dernier continue sa régression avec un marché faiblement actif et alourdi avec l’avancée des récoltes. Le pétrole, toujours aux alentours des 65 $ le baril à New York, ne soutient pas les débouchés énergétiques de ces cultures.
Les cours du tournesol suivent la tendance baissière des oléagineux, mais rien ne permet d’orienter les cours en raison d’un marché toujours peu offert et sans activité.

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