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Bourse du sud de la France : une réunion annuelle plébiscitée

Le rendez-vous sétois séduit chaque année davantage d’opérateurs de la filière du commerce des grains. Ils étaient près de 570 pour cette 8e édition.

LES VENDREDIS TREIZE semblent synonymes de bonne fortune pour Cobesud, comité organisateur de la bourse du Sud de la France qui s’est déroulée vendredi dernier dans la jolie ville portuaire de Sète. Comme chaque fois, les participants sont venus plus nombreux que lors de la précédente édition. En moyenne «nous accueillons 50 participants de plus chaque année», confie Philippe Lefrançois membre de l’équipe dirigeante de Cobesud. Pour cette huitième édition, plus de 550 opérateurs de la filière du commerce des grains et produits dérivés ont répondu présents. Cette hausse perpétuelle de la fréquentation atteste de l’attachement des professionnels pour cette bourse qui est parvenue à se forger une renommée et est devenue un incontournable du genre.

Une fréquentation internationale confortée

Si les Français constituent la majorité des congressistes, ce rendez-vous attire de nombreux entrepreneurs étrangers et en particulier du bassin méditerranéen. Notons que le fait d’avoir décalé la réunion annuelle des semouliers européens à une date ultérieure a permis aux opérateurs de la filière blé dur de ne pas avoir à faire de choix. Tous ont eu le loisir de rejoindre le Môle Saint-Louis pour rencontrer leurs homologues, clients, fournisseurs ou partenaires professionnels sur le port de Sète.

Ils ont également pu rencontrer la douzaine de partenaires/exposants de la bourse. Ces derniers ont été, comme les participants et sponsors, dûment remerciés par Guillaume Duboin directeur général de Audecoop et président de Cobesud. L’ensemble de l’équipe organisatrice a par ailleurs souhaité dédier cette journée à Anne Gallot, qui nous a récemment quittés, et qui a toujours apporté son aide précieuse.

Un rendez-vous dans un contexte de marché poussif

Ces manifestations restent l’occasion pour les professionnels de partager leurs sentiments sur les marchés, dresser le bilan de l’ancienne récolte et tirer des plans sur la comète pour la prochaine. Concernant la campagne actuelle, le temps n’est pas au beau fixe. Les opérateurs évoquent un marché céréalier «lourd et difficile», avec des meuniers, des fabricants d’aliments du bétail et, plus généralement, un secteur de la transformation, en situation de sous-production. L’ancienne récolte n’étant guère palpitante, le profil de la nouvelle a nourri nombre de conversations. Ainsi, pas d’inquiétude majeure au nord de la Loire, où l’on accuse les journalistes —de la presse généraliste bien sûr !— de «pipeauter» les Français en annonçant le retour de la sécheresse. Les opérateurs sont donc confiants quant à la production. Seule crainte maintenant : avoir des blés germés si les pluies arrivaient au mauvais moment. Il faudra donc garder un œil sur le ciel. Au Sud, on est moins serein : les producteurs commencent localement à irriguer les maïs. Pour le moment, pas de problème irréversible. Mais si la météo venait à se montrer capricieuse, et les pluies moins fréquentes, la sanction serait immédiate. En effet, comme les nappes phréatiques n’ont pas été reconstituées depuis 2003, «nous n’avons plus de marges de manœuvre», explique un opérateur local. Les conséquences d’une canicule seraient alors encore plus importantes qu’elles ne l’ont été il y a deux ans. Le manque de précipitations menace d’ailleurs déjà la production espagnole. Et, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette situation profite aux vendeurs français et tire d’ores et déjà le marché dans le Sud-Ouest.

Cobesud a su faire de cette journée un rendez-vous qui reste à la fois professionnel et convivial. Un succès lié à l’engagement de toute l’équipe organisatrice qui est d’ailleurs prête à accueillir de nouveaux membres pour assurer la relève. Quoi qu’il en soit, la prochaine édition, programmée pour le 19 mai 2006, sera, à coup sûr, à la hauteur des précédentes !

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