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Blocage quasi total sur le marché

BLÉ TENDRE : activité commerciale au ralenti

On assiste une fois de plus à un marché quasiment arrêté en ce milieu de semaine, avec des opérateurs toujours aussi désabusés devant le peu d’échanges réalisés. Ces derniers sont pourtant à l’affût de la plus petite information et scrutent l’évolution à Chicago dans les moindres détails. Ainsi, les professionnels avaient un œil sur le Conseil spécialisé de l’Office des grandes cultures ce mercredi, mais rien de bien prépondérant n’a filtré. L’OniGC a donc reconduit ses prévisions d’exportations de blé sur les pays tiers à 4,8 Mt et a en revanche abaissé de 230.000 tonnes ses perspectives sur l’UE à 7,27 Mt (contre 7,5 Mt le mois dernier). Du coup, les stocks de blé de fin de campagne regonflent d’environ 300.000 t à 2,6 Mt. Des opérateurs donc plutôt perdus, et qui attendaient le rapport de l’USDA paru mercredi après-midi. Ce dernier annonce un stock de report mondial de blé à 112,48 Mt (+2 Mt), alors que l’USDA laisse inchangé le stock final américain, à 6,58 Mt. A l’international, la Turquie et la Jordanie seraient aux achats. A suivre !

BLÉ DUR : blocage total

Que ce soit en ancienne ou nouvelle campagne commerciale, le marché du blé dur est totalement arrêté, avec des opérateurs quasiment au chômage technique. Faute d’intérêt acheteur et avec des vendeurs retirés, il est toujours très difficile d’avancer des cotations crédibles.

ORGE DE MOUTURE : grand calme

Marché encore très peu actif cette semaine, sur des cours en recul par rapport à nos dernières mercuriales. L’activité commerciale tourne au ralenti et l’exportation reste très calme.

ORGE DE BRASSERIE : atone

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le marché des orges de brasserie reste atone, avec des malteurs très peu aux achats. Les cours glissent de nouveau cette semaine.

MAÏS : fermeté en Sud-Ouest

Les cours ont observé un certain redressement après l’important décrochage de la semaine passée. On enregistre quelques affaires, avec notamment des achats de l’amidonnerie pour la période de soudure entre les deux campagnes, et un nouvel intérêt de la part des utilisateurs espagnols.

Redressement des prix également à Chicago, suite à des pluies attendues sur le Midwest qui pourraient perturber les semis.

FRETS : baisse en maritimes

Les indices des frets maritimes, BDI (Baltic Dry Index) et BPI (Baltic Panamax Index), ont enregistré une baisse sur la semaine, tout comme le Baltic Capesize Index qui a de nouveau rétrogradé. Si le volume d’exécutions reste peu étoffé en fluvial, la réalisation demeure difficile. Les prix à destination des Pays-Bas sont toujours extravagants. Le différentiel entre le nord et la région parisienne déséquilibre les rotations de bateaux. Les opérateurs rapportent un petit courant d’affrêtement sur Rouen. Les prix, inchangés depuis de nombreuses semaines, pourraient être révisés. Le transport de céréales se trouve en effet confronté à la concurrence d’au-tres produits, non agricoles, comme le ciment ou les agrégats. Ces secteurs pratiquent en effet des tarifs attractifs pour les bateliers et captent une grande partie des câles.

COMMERCE AGRO : des échanges européens plus dynamiques

Selon Agreste, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 0,9 milliard d’euros et s’améliore de 0,1 milliard en février 2008 par rapport à février 2007. Dans un contexte de dynamisme des échanges, cette amélioration est due à la progression marquée des expéditions vers l’Union européenne (808 millions d’euros).

Les hausses concernent principalement les ventes de boissons, de produits laitiers et de céréales. En cumul depuis le début de l’année 2008, le solde atteint 1,6 milliard d’euros, soit 0,1 milliard de plus que celui des deux premiers mois de 2007.

TOURTEAUX : échanges limités

La baisse du tourteau soja sur Chicago ne s’est pas totalement répercutée sur les cours affichés sur le marché français. Le rapproché résiste du fait d’arrivages limités.

La suspension de la grève des producteurs argentins devrait permettre au marché de se détendre, mais il faudrait, selon les opérateurs, compter un mois pour que tout rentre dans l’ordre. Les affaires sont rares et se concentrent sur le court terme. Les tourteaux de tournesol sont délaissés. En colza, les échanges se limitent à de petits achats de complément.

PROTÉAGINEUX : léthargie profonde

Une paralysie totale s’est emparée du complexe. L’offre et la demande sont inexistantes en pois. Les cours sont baissiers, en sympathie avec les céréales. Les prix des féveroles reculent faute d’acheteurs. L’Egypte s’est en effet retirée du marché.

ISSUES DE MEUNERIE : petite reprise

Le marché est un peu plus ferme cette se-maine. L’offre est toujours décevante. Quel-ques demandes, en Bretagne essentiellement, justifient une reprise des cours.

CO-PRODUITS : tassement du citrus

Les acheteurs cherchent à se couvrir sur le rapproché en poudre de lait et des affaires ont été traitées. Les cours restent stables sur la semaine. En lactosérum, des transactions ont été conclues à 430 e/t sur de l’avril-juin. Les négociations pour du disponible se réaliseraient alors sur cette base de prix.

Le marché des pailles et fourrages est atone. La faiblesse des réserves pèse sur les échanges. Les cours sont reconduits.

L’activité tourne au ralenti en PSC. Les cours des citrus s’effritent.

Marché calme et inchangé en farines de poissons. La date de redémarrage des pêches au Pérou a été fixée au 21 avril après 130 jours d’arrêt. Le quota alloué sera de 3 Mt, au même niveau que l’année dernière. Les disponibilités des divers coproduits sont au plus bas.

DÉSHYDRATÉS : offre parcimonieuse

Le décrochage des céréales a calmé les esprits sur la betterave : les cours des pulpes sont donc stables à baissiers. La pénurie guette en luzernes ancienne récolte. Le marché est demandeur tant en rapproché qu’en nouvelle campagne.

PRODUITS DIVERS : quelques affaires en graines fourragères

Le marché des graines fourragères n’a enregistré que quelques ventes cette semaine. Ce calme traduit la faiblesse des disponibilités liée au retard des semis de printemps. Pas de grande révolution en graineterie : l’activité se résume à de petits approvisionnements réguliers.

Le marché des légumes secs se stabilise à des sommets. Les acheteurs refusant d’accompagner la hausse, l’ambiance est calme.

OLÉAGINEUX : net recul des cours en tournesol, marché hésitant en colza

Les marchés des oléagineux n’ont pas brillé par leur dynamisme cette semaine. En graines de colza, le marché est peu sollicité. Les consommateurs auraient bouclé l’essentiel de leurs achats sur l’AR. Les cours se contentent d’évoluer en fonction du soja sur Chicago, qui s’ajuste lui-même au prix du pétrole. Le coup de froid et la neige du week-end dernier, intervenant en pleine période de floraison des colzas, préoccupent les opérateurs français. Ces inquiétudes ne sont pas pour favoriser les prises de position, en particulier sur la nouvelle récolte. Les opérateurs étaient par ailleurs, ce mercredi, dans l’attente du rapport de l’USDA. Celui-ci a rehaussé le stock de report de soja US de 3,81 Mt à 4,36 Mt sur un mois. Les opérateurs seront, d’une manière générale, également attentifs à l’évolution des semis américains. En tournesol, les cours ont nettement reculé dans le sillage des prix de l’huile. Si le marché n’est pas offert, les utilisateurs ne sont pas non plus aux achats, la demande en huile étant assez faible.

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