Aller au contenu principal

Macroéconomie
Banque mondiale : croissance mondiale en 2021 et 2022… et après ?

La Banque mondiale vient de publier des prévisions de croissance pour le monde entier pour les deux prochaines années. Elle s’interroge aussi sur la décennie à venir, entre possible désillusion et gestion de la dette.

© Nattanan Kanchanaprat / Pixabay

Dans ses perspectives économiques globales, parues le 5 janvier, la Banque mondiale prévoit une croissance du PIB mondial de -4,3 % en 2020 (contre -5,2 % prévus en juin) et de +4 % en 2021 (4,2 %). La croissance pour 2022 pourrait s’élever à +3,8 %.

Les économies des pays les plus développés enregistreraient une croissance négative de -5,4 % en 2020 et se redresseraient ensuite avec +3,3 % en 2021 et +3,5 % en 2022, des rythmes inférieurs donc à la moyenne mondiale pour les années à venir, alors que la baisse de la croissance a été plus forte pour ce type d’économies que ladite moyenne. 

Côté économies des pays émergents, la croissance s’affiche à -2,6 % seulement en 2020 et repartirait sur la base de +5 % en 2021 et +4,2 % en 2022, soit de façon plus dynamique que la prévision globale et que celle des économies des pays les plus avancés. 

C’est aussi vrai si l’on compare le rythme de ces pays émergents avec celui des États-Unis (-3,6 % en 2020, +3,5 % en 2021 et +3,3 % en 2022), de la zone euro (-7,4 %, +3,6 % et +4 %) et du Japon (-5,3 %, +2,5 % et +2,3 %) pris séparément.

La Banque mondiale donne des détails sur la reprise de la croissance économique pour certains pays. Le PIB de la Chine progresserait de 2 % en 2020, de 7,9 % en 2021 et de 5,2 % en 2022. C’est -4 % en 2020, +2,6 % en 2021 et +3 % en 2022 pour la Fédération de Russie. Pour le Brésil et l’Argentine, on peut compter sur -4,5 %, +3 % et +2,5 % pour le premier et -10,6 %, +4,9 % et +1,9 % pour la seconde. L’Inde, enfin, afficherait des croissances de -9,6 %, +5,4 % et +5,2 %.

Indicateurs transverses et utilisation de la dette

L’institution donne des prévisions sur certains indicateurs particuliers, transverses : le commerce mondial serait en repli de 9,5 % pour 2020 avant de repartir de l’avant ensuite (+5 % en 2021 et +5,1 % en 2022), alors que l’indice du prix des matières premières hors énergie progresserait de 2,2 % en 2020 puis de 2,4 % en 2021 et de 1,3 % en 2022. Après avoir reculé de 33,7 % en 2020, l’indice du prix du pétrole rebondirait de 8,1 % en 2021 et de 13,6 % en 2022.

Les prix agricoles ont augmenté de 4 % en 2020, sous l’influence combinée d’une offre réduite et d’une demande plus élevée que prévu en produits alimentaires. Dans certaines régions du monde, ces prix ont atteint des pics, alors que les ménages enregistraient des baisses de leurs revenus, accroissant l’insécurité alimentaire. La Banque mondiale s’attend à une légère augmentation des prix agricoles en 2021.

Pour l’avenir, la Banque mondiale craint des conséquences économiques et sociales négatives qui pourraient s’étaler sur toute une décennie. Beaucoup de choses dépendront de la progression de la campagne de vaccination à travers le monde, mais aussi de la capacité des états à trouver un équilibre entre relance de l’économie par la dette et gestion de la réduction de ladite dette.

Enfin, les politiques publiques qui seront mises en place pour favoriser le redémarrage d’une croissance économique plus durable et plus équitable seront des éléments clés des dix années à venir.

Les plus lus

Christoph Büren, président du Groupe Vivescia (à gauche de la pancarte) et David Saelens, président du groupe  Noriap (à droite de la pancarte) ont signé au SIA 2025 un accord de partenariat portant sur la duplication du programme Transitions.
Salon de l'agriculture 2025 : Noriap rejoint le programme d’agriculture régénérative Transitions initié par Vivescia

Lors du Salon international de l’agriculture 2025, le groupe coopératif Vivescia et la coopérative Noriap, ont signé un accord…

De gauche à droite, Christophe Congues, président d’Euralis, et Philippe Saux, son directeur général.
Euralis enregistre un résultat net négatif sur la campagne 2023-2024

Face à une conjoncture difficile marquée par la contraction des marchés et la baisse des prix, notamment des céréales, le…

Evolution de l'état des sols en terme d'humidité
Tour de plaine des cultures d'hiver 2025 : faut-il craindre l’excès d’eau ?

Les récentes pluies en abondance inquiètent sur certains territoires alors que les travaux dans les champs doivent reprendre…

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude », déclare Jean Simon d’Atlantique céréales

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Yannick Carel (Arvalis), Patrick Jouannic (Soufflet Négoce), Charles Neron Bancel (Panzani), Clément Roux (Durum) et Nicolas Prevost (Emeric) lors de la table ronde marché du blé dur organisée par Arvalis lors de la journée blé dur du 6 février 2025
« Les prix du blé dur devraient rester stables jusqu’à la fin de la campagne », selon Patrick Jouannic de Soufflet by Invivo

Lors de la journée filière blé dur, organisée par Arvalis le 6 février dernier, une table ronde a rassemblé des acteurs du…

Port La Rochelle
Comment la grève des dockers sur les ports français pénalise les exportations céréalières ?

Après un mois de grève perlée, la Fédération nationale des ports et docks CGT appelle à de nouvelles actions en mars et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne