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Au coup par coup pour marquer la baisse

Blé tendre : l’achat égyptien compense temporairement la baisse des prix

Le marché du blé tendre français a accusé une forte baisse des cours en début de semaine compte tenu de fondamentaux moroses. La demande est toujours en berne du côté de la meunerie, comme de la nutrition animale qui n’achète qu’au coup par coup. De plus, la présence d’une offre abondante en importation de la mer Noire maintient la pression à la baisse sur le marché intérieur français. Le seul élément porteur reste la demande portuaire, toujours présente mais dans une moindre mesure toutefois que les semaines précédentes. L’activité sur la scène internationale a été en revanche bien plus présente avec l’achat égyptien de 240 000 t de blé tendre, dont 120 000 t d’origine française (le reste ayant été remporté par la Russie). Cette bonne nouvelle n’aura toutefois pas permis de raffermir les prix, le volume étant trop faible pour impacter le marché. Les prix ont tout juste été mieux tenus mardi. L’Iraq est également passé aux achats en choisissant l’origine canadienne pour la livraison de 100 000 t de blé de meunerie.

MAÏS : toujours orienté à la baisse

Le marché est très calme. Quelques petits ajustements sont rapportés localement. Mais la demande est peu pressante. L’activité de production de la nutrition animale et de l’amidonnerie étant ralentie, la consommation est suffisament couverte. Les vendeurs adoptent une double attitude, certains se font discrets compte tenu de la baisse des prix, d’autres préfèrent offrir leur production de peur d’y perdre davantage plus tard.

BLÉ DUR : activité décousue

L’activité est toujours très irrégulière, faute de réelle demande. Sur l’intérieur, les opérateurs ne rapportent que de petites affaires ponctuelles. Le marché a également bénéficié d’un petit report de demande sur l’Italie, consécutif à l’annulation d’un contrat. Notons que les OS sont régulièrement interrogés à l’export pour de la très bonne qualité, mais les affaires peinent à se concrétiser. Les Espagnols procèdent à des achats de blés de qualités diverses, en volumes limités cependant.

ORGE DE MOUTURE : sans affaires

Les prix de l’orge de mouture sont arrivés au niveau de l’intervention, ce qui n’incite pas les vendeurs à proposer leur marchandise sur le marché. Le marché est calme.

ORGE DE BRASSERIE : repli des cours

Le marché n’est toujours demandeur que sur la fin de 2008/09. Sur la récolte 2009, on rapporte des couvertures parcimonieuses.

FRETS : BDI au plus bas depuis 20 ans

Les prix du transport maritime de matières sèches ont nettement reculé, notamment celui du Baltic Dry Index qui atteint son plus bas niveau depuis vingt ans. Sur le marché français, les prix évoluent peu. L’activité portuaire et intracommunautaire est limitée.

Blé, ralentissement prévu à l’export

La chute des cours du blé et des coûts d’affrètement a dynamisé les échanges durant les premiers mois de la campagne 2008/09, notamment pour les US, l’UE, la Russie et l’Ukraine. Cependant, « certains signes suggèrent que la cadence de la demande à l’importation s’essouffle », les consommateurs étant bien couverts sur le court terme, indique le CIC. Et ils pourraient bien être tentés de jouer la baisse. Par ailleurs, les acheteurs accèdent plus difficilement au crédit. Les expéditions des cinq principaux pourvoyeurs du marché mondial sont placées à 81,4 Mt (79,3 Mt en 2007). Compte tenu de la détérioration des estimations de récoltes de l’Argentine, ses exportations sont réduites de 0,5 Mt, à 7 Mt (9,9 Mt). Celles de l’UE sont relevées du même volume, à 17,3 Mt (11,3 Mt). Mi-novembre, quelque 10,8 Mt de permis d’exportations ont été délivrés dans l’UE. Soit 62 % des prévisions formulées pour l’année ! Mais l’arrivée des blés de l’hémisphère Sud devrait peser sur l’activité d’export des pays du Nord. Les prévisions d’exportations américaines restent placées à 26 Mt (34,2 Mt en 2007), celles de la Russie à 14 Mt (12,1 Mt), et l’Ukraine devrait vendre 8,5 Mt (1,2 Mt). Les prévisions d’échanges mondiaux restent à 116,8 Mt.

TOURTEAUX : plus cher sur le spot

Les cours des tourteaux poursuivent leur repli dans le sillage du complexe protéique de Chicago, où la chute du pétrole a laissé des traces. Pour autant, les échanges sont limités, la demande étant encore faible. Des échanges sont constatés pour des compléments. On notera la fermeté des tourteaux de soja livrables en disponible, du fait de la rareté de l’offre.

PROTÉAGINEUX : marchés sans ressort

Les prix des pois poursuivent leur effritement, accompagnant le recul des marchés protéiques. L’activité se limite à quelques affaires. L’offre reste rare.

Le marché des féveroles est au point mort, sans demande, ni offre. Les prix sont reconduits.

ISSUES DE MEUNERIE : nouvel effritement des cours

Les prix des issues de meunerie s’affichent en léger repli cette semaine. Le marché est globalement inactif, faute d’opérateurs intéressés. L’offre est peu abondante, l’activité de la meunerie étant moyenne.

DÉSHYDRATÉS : faibles volumes d’affaires

Le marché de la luzerne déshydratée est stable, les prix sont reconduits faute d’affaires permettant de les déterminer. Un peu plus d’affaires sur les pulpes de betteraves avec quelques échanges sur du disponible mais le marché reste calme.

CO-PRODUITS : net recul de la poudre de lait

En poudre de lait, le marché recule très nettement cette semaine. Des affaires pour des livraisons spot sont réalisées au niveau de la cotation. En lactosérum, le marché est inchangé, et les cours reconduits.

Le marché des PSC reste calme sur la période hivernale. Un prix en recul ne permet pas de relancer la demande sur ces produits qui sont concurrencés par des céréales bon marché.

Le marché des pailles et fourrages est calme compte tenu des faibles rémunérations à venir pour les éleveurs. Ces derniers cherchent à réduire les coûts afin de limiter la casse. Les cours sont reconduits et ne devraient pas se reprendre pour le moment.

PRODUITS DIVERS: marchés dépourvus d’animation

Le marché de la graineterie est au ralenti. La plupart des cours sont stables à baissiers, sauf pour les lentilles vertes en progression cette semaine.

En graines fourragères, l’activité est très limitée. Les éleveurs sont couverts et réduisent leurs dépenses. Seule la moutarde blanche se reprend sur un marché demandeur.

Les prix des légumes secs baissent sensiblement au Canada et en Chine, aidés par la chute des taux de fret. L’activité reste faible.

OLEAGINEUX : nouveaux reculs avec le pétrole

Les cours du colza se sont repliés une nouvelle fois, dans le sillage du pétrole principalement. Après une fin de semaine très calme en raison de la fermeture du marché de Chicago pour le Thanksgiving Day, le prix du baril a effectué un recul sévère, entraînant le soja américain et le colza en sympathie. C’est la décision de l’Opep de ne pas réduire à nouveau sa production qui a précipité l’or noir sous les 50 dollars à New York. La morosité économique générale ne soutient pas les cours, tout comme les fondamentaux, qui sont laissés au second plan. Très peu d’affaires sont conclues sur le marché physique. Les vendeurs ne se présentent pas sur le marché compte tenu d’un prix assez peu rémunérateur.

Les semaines se suivent et se ressemblent sur le marché du tournesol. L’activité reste plombée par l’abondance d’offres de l’Est européen. Les opérateurs ne se manifestent toujours pas. Les prix sont stables à baissiers.

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