Développement durable
Arterris : une démarche RSE intégrée au business
L’année 2021 sera marquée par la nomination d’une responsable RSE, en la personne d’Anne-Laure Millet, la mise en place du réseau RSE du groupe coopératif, le réseau ART’, et l’édition d’un rapport unique, fusionnant les rapports d’activité et de RSE.
L’année 2021 sera marquée par la nomination d’une responsable RSE, en la personne d’Anne-Laure Millet, la mise en place du réseau RSE du groupe coopératif, le réseau ART’, et l’édition d’un rapport unique, fusionnant les rapports d’activité et de RSE.
« Arterris a toujours travaillé selon les principes de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), sans en éprouver de la fierté, sans en être pleinement conscient. Ma nomination en avril est arrivée à un moment où le groupe coopératif a eu la volonté de structurer cette démarche, de capitaliser tout ce qui a été fait dans ce cadre et le rendre visible, afin que les agriculteurs soient fiers de leur travail, à l’heure où l’agribashing dénigre systématiquement le secteur agricole », explique Anne-Laure Millet, la responsable RSE, Compliance, Contrôle et audits internes d’Arterris. Cette année a vu également la mise en place un réseau d’une trentaine de référents RSE, représentatifs des différents métiers et des diverses régions du groupe coopératif. Baptisé ART’ (pour Arterris Responsable de son Territoire), ce réseau a pour mission « d’identifier les futurs enjeux et de mettre en œuvre ou inciter au déploiement d’actions concrètes », précise le communiqué en date du 4 octobre.
Capitaliser sur les bonnes pratiques
« Il s’agit de capitaliser sur les bonnes pratiques au quotidien en les rendant durables, et passer d’une communication opportuniste à une communication positive et maîtrisée », résume Anne-Laure Millet. Une adresse mail a été créée pour que chaque collaborateur puisse amener sa brique à l’édifice, une idée ou une initiative individuelle qui aille dans le sens d’un développement durable des activités du groupe. Comme, par exemple, recycler les masques chirurgicaux et distribuer à tout collaborateur un mug et une gourde pour limiter la consommation de verre jetable. Ou encore, remplacer une clôture par une haie d’aubépine, qui protège la biodiversité, stocke le carbone et permet aux oiseaux de se nourrir en hiver et aux abeilles de butiner au printemps. « D’une contrainte, nous en avons fait une action positive en termes de protection de l’environnement », se réjouit Anne-Laure Millet.
« La RSE, c’est du bon sens individuel transformé en une valeur collective. »
Plus généralement, la démarche RSE, « c’est du bon sens individuel que l’on va transformer en une valeur collective, des actions pratico-pratiques, relevant d’un esprit de "bonne mère/bon père de famille responsable", qui vont être généralisées en pratiques durables au sein du groupe », ajoute-t-elle.
Cartographie des enjeux à cinq ans
Les échanges avec les référents RSE du réseau ART’ ont ainsi permis définir la cartographie des enjeux à cinq ans.
Un des axes de réflexion sur le volet environnemental concerne la valorisation des déchets organiques en engrais, en circuit court, dans une démarche d’économie circulaire à l’échelle du groupe coopératif. Un autre sujet de recherche concerne des emballages plus vertueux pour l’environnement (compostable ou 100 % recyclable) et qui occupe le moins de place (privilégier les formes carré et rectangulaire aux formes rondes). Les biocarburants sont également à l’étude, avec « la recherche d’un partenaire pour travailler sur une filière de B100 [un biodiesel 100 % issu de graines oléagineuses] », confie Anne-Laure Millet. Par ailleurs, la stratégie bas carbone fait partie intégrante de la démarche RSE. « Après la valorisation des déchets en engrais, le second chantier sur lequel nous allons plancher est celui des gaz à effet de serre (GES). Au mieux, nous souhaitons devenir collecteur de gaz carbonique ; voire, nous espérons atteindre la neutralité en termes d’émissions de GES », déclare Anne-Laure Millet.
Concernant le volet Economie, la thématique de l’énergie est un des gros dossiers de la stratégie RSE d’Arterris en cours, avec le développement d’énergies vertes et l’ambition d’atteindre la quasi-autonomie en énergie. Dans les usines agroalimentaires, par exemple, cela se traduit par la réduction des consommations énergétiques en jouant sur l’éclairage (généralisation du led) et sur le process industriel, ou en produisant de l’énergie verte (panneaux photovoltaïques).
« S’agissant de l’axe social, nous avons un projet de partenariat pluriannuel avec la Banque alimentaire qui porte sur la collecte des invendus de nos points de vente et sur la création d’ateliers d’insertion professionnelle de personne que l’on pourrait recruter », indique Anne-Laure Millet. Par ailleurs, sur le modèle de "United Heroes" (programme sportif au travail), le groupe coopératif a mis en place une plateforme, baptisée "Arterris Heroes", afin d’inciter les salariés à pratiquer de l’activité physique, tout en faisant une bonne action. « Car un collaborateur qui fait du sport aura une meilleure forme, ce qui est source de bien-être au travail », témoigne la responsable RSE. De plus, chaque activité sportive rapportant des points, « si l’objectif est collectivement atteint, des denrées seront données à la Banque alimentaires », ajoute-t-elle.
Toutes ces actions, en cours et à venir, seront, pour la première fois cette année, présentées dans un rapport intégré qui fusionne les traditionnels rapport d’activité et rapport RSE, pour la plus grande satisfaction d’Anne-Laure Millet.