Aller au contenu principal

Arterris gère la ventilation éco-responsable de ses silos grâce à la plateforme de pilotage Javelot

Actuellement, ce sont les 18 plus grands silos d’Arterris qui sont équipés. Les 50 autres sites de stockage de la coopérative le seront pour la collecte d’automne.

Sonde thermométrique Javelot pour la surveillance des conditions de stockage du grain.
© Javelot

« La plateforme d’optimisation des conditions de stockage des grains conçue par la start-up lilloise Javelot […] permet de contrôler à distance et en temps réel la température dans les silos et pilote intelligemment la ventilation pour refroidir les grains qui exigent des températures basses et stables [inférieures à 12°C] pour bien se conserver, sans avoir besoin de recourir aux insecticides de stockage », explique le groupe coopératif Arterris, dans un communiqué en date du 16 mai. Un équipement qui permet certes des économies d’intrants mais également de main-d’œuvre et de consommation d’énergie. « Pour le Groupe Arterris, la prestation assurée par Javelot représente un double investissement stratégique: garantir la meilleure conservation et qualité possibles de nos grains en prenant en compte le contrôle des économies d’énergie », commente Jacques Groison, directeur général adjoint d’Arterris.

Une technologie éprouvée

Pour Arterris, le choix de Javelot pour équiper ses silos était une évidence. « Javelot est leader sur le marché d’une solution globale de mesure et de suivi des températures. Nous n’avons pas identifié d’autres fournisseurs de solution équivalente (technologie intelligente de sondes connectées). L’expertise donne à Javelot une longueur d’avance dans ce domaine, en assurant un accompagnement dédié », déclare Jacques Groison. Javelot compte de fait « plus de 100 clients parmi les coopératives et négoces sur tout l'Hexagone », dont « EMC2, Dijon Céréales, Oxyane, Océalia, COC, Vivescia, Groupe Carré, Sevepi... » et « signe ses premiers contrats en Allemagne, en Belgique, en Pologne et en Roumanie », indique le porte-parole de la start-up lilloise.

Les travaux d’installation ont été programmés en deux étapes : d’ici la récolte estivale, les 18 plus grands silos du groupe coopératif représentant 70 % des volumes de collecte ; ensuite, les 50 autres sites de stockage pour la collecte d’automne. « La première tranche de silos reliés à la plateforme sera opérationnelle dans quelques semaines et concernera environ 700 000 tonnes de grains puis, dans un second temps, 1 000 000 de tonnes seront conservées grâce à ce dispositif », précise Gilles Gazagnes, responsable Exploitation et Logistique d’Arterris.

Des économies non négligeables

« Jusqu'à présent, les opérateurs devaient se rendre quotidiennement dans les points de stockage pour moduler manuellement la température, ce qui demandait à l’échelle de la coopérative Arterris l'intervention de 70 personnes pour couvrir les 70 silos de stockage du groupe », indique le communiqué. Si, « dans sa fonction de surveillance des silos, l’outil Javelot va faciliter le travail des opérateurs en limitant les déplacements et les opérations manuelles », et « fiabiliser l’enregistrement des valeurs et les optimiser », « l’outil ne se substitue en rien aux nombreuses missions des personnes qui travaillent dans les silos », tient à rassurer Gilles Gazagnes.

Par ailleurs, l’outil Javelot « évite une ventilation continue [des silos de grains] qui s’avère inefficace et coûteuse », avec à la clef « une économie d’énergie non négligeable dans le contexte actuel de flambée des coûts, de 10 à plus de 30 % », sachant que « la consommation énergétique dédiée à la ventilation des grains représente 80 % de la consommation d’énergie d’un silo », indique Arterris.

De plus, le système de contrôle à distance – localisé « dans le cloud géré par Javelot, qui nous restitue les informations et données directement sur nos ordinateurs et smartphones », explique Gilles Gazagnes – permet de réduire l’empreinte carbone d’Arterris en limitant les déplacements motorisés de son personnel.

Un retour sur investissement rapide

Sur le plan économique, le projet dont le montant s’élève à un million d’euros, « sera rentabilisé dès la première année », affirme Arterris. Le groupe coopératif compte en effet sur « une subvention qui couvre 40 % de l’investissement global dans le cadre du plan France 2030 », qui vise à initier la troisième révolution agricole en incitant le secteur à s’équiper de matériel innovant, économe en énergie.

Si Javelot ne communique pas sur ses tarifs, le porte-parole de la start-up précise que « les frais d'installation varient selon la configuration des équipements à connecter », « le nombre de sonde dépendant de la configuration initiale du stockage », et « l'accès à la plateforme se fait via une redevance annuelle », qui inclut la maintenance. Et d’ajouter : « nous réalisons des audits chez nos clients pour dimensionner au mieux l'équipement ».

 

L’installation du piège à insectes IoTrap, développé par Javelot, à l’étude

Si les silos d’Arterris se sont pas équipés du piège à insectes IoTrap, conçu par Javelot, « le projet est en cours d’étude », confie Gilles Gazagnes, responsable Exploitation et Logistique du groupe coopératif. Il faut dire que cette technologie « n’est pas un complément indispensable » à la plateforme de pilotage à distance de la ventilation des silos. Il s’agit d’un « service complémentaire qui permet de détecter précocement la présence d’insectes et de les qualifier », explique le porte-parole de Javalot. Testé avec plusieurs clients, « dont Dijon Céréales », l’outil qui entre dans sa phase finale de R&D sera bientôt industrialisé pour être déployé à plus grande échelle.

Parallèlement, la start-up lilloise travaille « sur un outil pour optimiser la logistique des organismes stockeurs, que nous testons chez plusieurs clients », confie son porte-parole.

Lire aussi : "Javelot lance IoTrap, son piège à insectes connecté"

 

Les plus lus

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Drapeau du Maroc posé sur un bureau.
Commerce français de céréales : quel bilan tirer de la rencontre officielle France-Maroc ?

L'expert d'Intercéréales Yann Lebeau avertit qu'en termes commercial, la visite du président de la République française…

Un graphique sur écran noir.
Blé et Maïs : « L’offre décroît et la demande n’est pas très dynamique... avec des stocks de report prévus à 584 Mt », selon le CIC

Alexander Karavaytsev, économiste du Conseil international des céréales (CIC), dispose d’une vision très prudemment haussière…

Blé en Ukraine : le commerce et la production s’en sortent bien, rapporte Fastmarkets

Les coûts du Fobbing ont baissé en Ukraine, revenant à des niveaux proches de ceux observés avant la guerre début 2022.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne