Amidonnerie française 2012/2013, maintien de la production à 3,3 Mt
Des avancées notables
« Après des années de croissance quasi ininterrompue, la production d'amidon française en 2012/2013 a été plutôt stable par rapport à 2011/2012 », estime Jean-Luc Pelletier, délégué général de l'Usipa. Elle s'afficherait à 3,3 Mt, contre 3,25 Mt un an avant. Le maïs et le blé comptent chacun pour un peu plus d'1,5 Mt, tandis que la fécule de pomme de terre oscille entre 200-250.000 t, selon les campagnes. L'amidon à base de pois reste minoritaire. « Nous sommes un secteur dépendant de l'économie, donc nous subissons les périodes de morosité actuelles. »
Des avancées notables
Certains dossiers en suspens fin 2012 ont avancé. La fin des quotas d'isoglucose, actuellement fixés à 700.000 t, a été adoptée pour 2017. En ce qui concerne les inquiétudes pour la féculerie, suite à la fin d'aides spécifiques à la filière, « nous sommes aujourd'hui confiants sur le fait qu'il y aura des mesures prévues dans la Pac 2014-2020, même si tout n'est pas encore arrêté », explique Jean-Luc Pelletier. Le délégué de l'Usipa se félicite également d'avoir participé au Plan protéines signé début décembre. « Les amidonniers français ont besoin d'un taux de protéines de 11-11,5 %. Pour l'instant, ça va, mais il ne faut pas qu'une tendance baissière s'installe. »
Inquiétudes sur l'accord UE/US
Une autre préoccupation est l'accord de libre échange entre l'UE et les États-Unis, actuellement en discussion. Avec la Chine, les États-Unis sont les leaders de l'amidonnerie, avec une production d'environ 25 Mt chacun, sur un volume mondial autour de 70 Mt. Si la France se place en troisième po-sition avec 3,3 Mt, elle reste loin derrière. « Les conditions pour un démantèlement tarifaire ne sont pas réunies, quels que soient les produits amylacés. Nous souhaitons que le secteur amidonnier soit exempté de l'accord », juge Jean-Luc Pelletier.
L'attrait de la chimie verte
En termes de nouveaux débouchés, « l'intérêt pour la chimie végétale ne se dément pas », comme cela a pu être constaté lors d'un congrès organisé à Paris en novembre dernier par l'association Chimie du végétal. « Ce n'est pas seulement le fait de quelques industries agroalimentaires, mais aussi de tous les grands groupes chimistes. » Même si le contexte économique actuel ne se prête pas à des investissements massifs, « il y a toujours une bataille pour l'acquisition de parts de marché. Les États-Unis, la Chine, ou bien encore la Thaïlande, ne sont pas en reste. »