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Ambiance générale toujours pesante

BLÉ TENDRE : sans grande animation à la veille du pont

Si les prix ont enregistré une pointe de fermeté à la veille du week-end suite à une petite reprise du dollar jouant en faveur de la compétitivité des blés européens, ils sont depuis repartis à la baisse. Les bonnes perpectives de production mondiale ont en effet pesé sur Chicago, puis sur Euronext et le marché physique français. L’activité est toujours réduite, vendeurs et acheteurs jouant au chat et à la souris, selon l’orientation du marché, à la baisse ou à la hausse. Quelques affaires se traitent tout de même, notamment en blé de qualité sur la période de soudure et la nouvelle récolte.

On attend par ailleurs, les résultats de l’appel d’offres de la Tunisie portant sur 109.000 t. Peut-être la visite présidentielle à Tunis pèsera-t-elle dans la balance ? Les chiffres du PIB américain, qui sont attendus, pourraient également jouer sur l’équilibre des marchés en influençant l’évolution du dollar et donc celle de l’euro.

BLÉ DUR : l’attention se porte sur la Tunisie

Enfin une cotation sur ce marché jusqu’ici totalement éteint ! Ainsi certains opérateurs avancent nominalement un 350 €/t rendu Port-La-Nouvelle en nouvelle récolte. L’activité est cependant toujours inexistante, sur l’AR comme la NR. Le retour des Italiens se fait en particulier toujours attendre. A l’export, la Tunisie a lancé un appel d’offre concernant 25.000 t. Une nouvelle qui, dans un marché en plein marasme, retient l’attention des opérateurs. Il en est de même pour les chiffres du CIC qui table, dans son rapport mensuel publié le 24 avril, sur une progression mondiale de 2,9 Mt en 2008. Elle atteindrait donc 37,7 Mt. Le conseil précise cependant que le temps sec soulève des préoccupations pour les perspectives de production dans certains pays, et notamment en Amérique du Nord et en Espagne. Les inquiétudes concernant la sécheresse se sont généralisées en Afrique du Nord courant avril, le Maroc étant le plus touché.

ORGE DE MOUTURE : petit réveil du côté des acheteurs

Le marché est toujours peu fréquenté et de fait orienté à la baisse. Les opérateurs rapportent tout de même quelques petits compléments pour des bateaux à Rouen. On note également un réveil de l’intérêt du côté des fabricants d’aliments du bétail pour la soudure d’intercampagne, dans un volume qui reste toutefois très limité. Par ailleurs, la Jordanie vient de commander 75.000 t, vraisemblablement d’origine mer Noire.

ORGE DE BRASSERIE : sans affaires

Les semis sont bouclés dans toute l’Europe du Nord. Et, selon certains opérateurs, au cours de la prochaine campagne, le marché des orges de brasserie devrait calquer son évolution sur celle du blé. En attendant, les transactions sont réduites pratiquement à néant.

MAÏS : le poids des volumes....

Les vendeurs cherchent à faire de la place dans les silos en vue de la prochaine récolte, alors que les disponibilités restent importantes pour cette période de l’année. La demande se fait un peu plus présente au nord de la Loire, du côté des fabricants d’aliments composés comme des amidonniers. Mais les échanges sont toujours limités. Notons que le différentiel avec les prix des blés s’est notablement réduit, le maïs ayant fait preuve d’une bonne résistance à la pression baissière de ces dernières semaines. Dans le Sud-Ouest, le marché reste lourd sur l’intérieur et à l’export.

FRETS : hausse

Rien de bien nouveau à signaler sur le marché des frets fluviaux. En maritime, les indices progressent. Celui du fret céréalier, établi par le CIC, s’est nettement apprécié d’un mois sur l’autre. Un bond dû notamment à la brusque demande d’affrètement, provoquée par la reprise des exportations argentines après trente jours de suspension.

TOURTEAUX : attentisme général

Les affaires sur le marché des tourteaux ont été rares en soja, colza et tournesol. Les acheteurs s’attendent à une tendance baissière sur le long terme en soja. En effet, les pluies et la neige qui se sont abattues sur la campagne nord-américaine ont beaucoup perturbé les travaux de semis de maïs. Les surfaces de soja pourraient ainsi bénéficier d’un report.

Les inquiétudes concernant les disponibilités à venir s’estompent ainsi largement, d’autant que des rumeurs de fin du mouvement de grève en Argentine se font entendre.

PROTÉAGINEUX : sans relief

Le marché des pois fourragers est toujours déprimé. La demande est décevante et les quelques lots restant de l’ancienne campagne ne trouvent pas preneur. Les prix sont stables à baissiers.

En féveroles, l’absence d’acheteurs sur le portuaire rend la lecture du marché difficile. Les cours seraient plutôt en repli.

ISSUES DE MEUNERIE : inactif

Les cours poursuivent leur recul, entraînés par le retrait brutal des acheteurs et la baisse des cours du blé. Les affaires se comptent sur les doigts de la main sur l’ensemble de la France.

DÉSHYDRATÉS : impatience en luzernes

En luzernes ancienne récolte, la demande fait progresser les prix. Les disponibilités s’amenuisent. La nouvelle récolte est très attendue. L’activité des pulpes est au plus bas. Les cours sont reconduits.

CO-PRODUITS : marchés calmes

L’activité sur le marché de la poudre de lait s’est limitée aux réservations de tonnage mensuelles réalisées au niveau de la cotation. En lactosérum, la cotation est reconduite. Les cours plafonnent en pailles et fourrages. Les opérateurs rentrent dans leurs coquilles en attendant la nouvelle campagne. Les cotations en PSC se réajustent suivant les cours céréaliers.

Le marché des farines de poissons reste ferme dans un courant d’affaires limité ; d’ici une huitaine de jours, les 2 millions de tonnes de la première tranche du quota péruvien devraient être atteints. Le solde de 1 million de tonnes sera pêché à partir du 2 juin.

PRODUITS DIVERS : marchés calmes

Le marché des graines fourragères a vécu une semaine dépourvue d’activité. Ainsi, les cours sont reportés.

Le marché de la graineterie demeure apathique. Les opérateurs signalent quelques petites affaires de réapprovisionnement. Le marché des légumes secs est calme concernant l’activité, mais très nerveux au niveau des prix, par manque d’offres. Suite aux conditions météorologiques défavorables, les lentilles et les pois se raffermissent considérablement.

OLÉAGINEUX : relative fermeté sur un marché très calme

Les cours du colza ont fini la semaine sur une pointe de fermeté, en sympathie avec la graine de soja sur le marché à terme de Chicago. Le colza européen avait d’abord fortement progressé dans le sillage du pétrole, et compte-tenu de la fermeté de l’échéance mai qui s’achève. Les prix se sont ensuite affaissés en sympathie avec le soja, dont la cotation outre-Atlantique s’est effondrée suite aux intempéries qui ont retardé les semis de maïs, laissant présager d’un report vers les cultures de soja.

Finalement, la graine de colza a terminé la semaine sur une petite hausse par rapport à notre précédente édition. Les affaires sont au plus bas malgré des vendeurs présents. Toutefois, le pont du premier mai a participé au manque d’activité.

En tournesol, la situation n’évolue pas plus que la semaine précédente. Les affaires sont rares et les volumes disponibles limités. Les cours sont reconduits.

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