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Ambiance de fin de campagne

BLÉ TENDRE : une veille de pont du 8 mai des plus calme

« On a l’impression que la campagne est terminée », annonçait un courtier juste avant un nouveau pont du 8 mai qui vient encore tronquer cette semaine plutôt tranquille. L’activité commerciale se borne en ancienne campagne à quelques achats de couverture de la part des fabricants d’aliments du bétail sur juin, et à des réapprovisionnements des meuniers sur juillet-août. Somme toute pas de quoi s’exciter sur un marché dont l’ambiance ressemble fort à une fin de campagne anticipée. Si rien ne se débloque d’ici la fin du mois de juin, notamment en portuaire, on s’attend à voir le stock de report en blé de nouveau révisé à la hausse… Les cours à Rouen progressent à nouveau, dans le sillage de Chicago qui reprend quelques couleurs à la veille de la publication du rapport USDA, qui paraîtra ce vendredi. Une reprise dans la foulée de la nouvelle envolée du pétrole et des inquiétudes qui pointent déjà en Australie, où les semis sont perturbés par un temps très sec. La Jordanie devrait répondre à son appel d’offres cette semaine.

BLÉ DUR : en suspens

C’est un peu la confusion sur le marché du blé dur avec des opérateurs qui ne savent pas trop s’ils doivent ou non marquer des prix… Beaucoup d’entre eux ont réagi à notre dernière cotation sur Port La Nouvelle, jugée hasardeuse pour certains, ou au contraire susceptible de provoquer un déclic pour d’autres.

ORGE DE MOUTURE : petit mieux

On a enregistré un regain d’intérêt pour un marché des orges de brasserie qui sort la tête de l’eau, dans le sillage de la reprise en blé.

ORGE DE BRASSERIE : blocage

Marché encore très peu développé en nouvelle campagne, alors que l’ancienne récolte est à ranger aux oubliettes. Les cours évoluent peu d’une semaine à l’autre, avec des opérateurs rassurés quant aux conditions climatiques dans les principales régions productrices françaises. En revanche, les conditions météo restent plus inquiétantes sur le nord de l’UE où, maintenant que les semis de printemps sont en place, il faudrait un petit peu plus de pluie…

MAÏS : les vendeurs sont là

Activité très limitée cette semaine, avec des vendeurs qui cherchent à libérer quelques silos, mais qui font face à une demande pour le moins en retrait. Les cours sont plutôt baissiers sur le marché intérieur et se sont stabilisés en portuaire. Les opérateurs gardent un œil sur l’évolution des prix à Chicago, qui se reprenaient en ce milieu de semaine en raison de l’inquiétude concernant le retard des semis de maïs aux Etats-Unis. En effet, selon l’USDA, les conditions météo peu favorables perturbent toujours les semis qui ne sont réalisés qu’à 27 %, contre 45 % l’an dernier à la même époque. Malgré tout, il est encore trop tôt pour s’alarmer.

FRETS : baisse

L’activité ralentit sous l’effet de la conjoncture calme, positive et sans pression, idéale pour une tentative de retour à des prix plus justes. Comme le contexte le permet, les mariniers, plus souples, acceptent de revoir leurs tarifs à la baisse.

Dans son dernier rapport, le Conseil international des Céréales (CIC) précise que les taux de frets vraquiers secs en avril se sont consolidés dans tous les secteurs du marché, en particulier pour les plus gros vaisseaux. Ces taux sont étayés par un accroissement des volumes traités, des cours à terme plus élevés, d’une contraction de la capacité en tonnage, d’une hausse des coûts d’exploitation et d’un dollar plus faible.

Les affrètements de céréales et de soja se sont accélérés après la levée du blocus de 30 jours organisé par les paysans argentins, ce qui a absorbé tout le tonnage disponible dans la région. L’Indice sec de la Baltique (BDI) a affiché une embellie de 931 points (12,2 %), pour clôturer à 8550 le 22 avril. L’Indice du fret céréalier du Conseil (IFC), qui exclut les navires Capesize, a gagné 321 points (2,9 %), pour se hisser à 11.390.

TOURTEAUX : peu d’échanges

Le marché des tourteaux est peu agité cette semaine. La hausse du pétrole s’est répercutée sur leurs cours. Cette tension s’est accompagnée d’achats de couverture sur le court terme. Les prévisions défavorables concernant la production de colza français, avec des surfaces en retrait de 8,61 % selon l’Onigc, ont poussé les prix du complexe vers le haut. Les perspectives d’importation depuis la mer Noire permettent cependant de nuancer ces craintes.

PROTÉAGINEUX : étroit

L’activité des pois fourragers est toujours laborieuse, avec des prix en repli. Les acheteurs restent aux abonnés absents malgré la réapparition de quelques lots. Sur le marché des féveroles, les opérateurs sont sur la touche, ce qui entraîne un décrochage des cours.

ISSUES DE MEUNERIE : sans vigueur

L’activité s’est ralentie en cette période de ponts. Le marché est très calme. Quelques affaires sont rapportées en Bretagne. Le fléchissement des cours se poursuit.

DÉSHYDRATÉS : enfin du neuf !

Les approvisionnements de la NR viennent de débuter en luzernes déshydratées. Le retard a perturbé le marché et les vendeurs ne sont pas encore présents. Les cours sont incotés sur l’AR. Les prix des pulpes s’affaissent en sympathie avec les céréales, dans un marché inerte.

CO-PRODUITS : des affaires en poudre de lait

Quelques affaires se sont traitées sur le court terme en poudre de lait, sur des niveaux de prix en hausse. Le marché reste cependant assez calme.

En lactosérum, aucune transaction n’est rapportée sur le rapproché. Les échanges se concentrent sur les longueurs. La cotation est revue nominalement à la hausse pour tenir compte de l’orientation du marché.

Les cotations sont une nouvelle fois reconduites en pailles et fourrages. Le marché est totalement paralysé dans l’attente de la prochaine campagne.

Répercutant les baisses du blé et du maïs, les cotations en PSC se tassent. Les intervenants du marché rapportent une activité sur le court terme.

PRODUITS DIVERS : mou entre deux ponts

L’augmentation des prix des céréales a provoqué une baisse de surfaces des graines fourragères. Les volumes disponibles étant limités, les affaires sont rares.

En graineterie, le marché reste très calme. Les opérateurs signalent quelques petites affaires de réapprovisionnement.

Pour ce qui est du marché des légumes secs, le temps étant adverse au Canada, les lentilles et pois chiches se raffermissent considérablement. L’activité est faible par manque d’offre, mais le marché reste nerveux.

OLÉAGINEUX : en phase avec le marché du pétrole

Le marché des graines oléagineuses s’est laissé entraîner à la hausse par les prix du pétrole, qui a de nouveau tutoyé les sommets. Le marché américain du soja a cependant momentanément résisté à la pression haussière du fait de la probable progression des surfaces. En effet, le retard pris par les ensemencements de maïs devrait conduire les farmers à se tourner vers le soja, dont les semis avancent d’ailleurs aussi difficilement. La météo fait également des siennes en Australie. Le temps chaud et sec nuit aux semis de canola. De quoi soutenir les prix. Par ailleurs, le conflit argentin serait en passe de trouver une issue. Le gouvernement s’est dit prêt à modifier le système des taxes à l’exportation. Le marché français du colza est resté peu animé. Les lots de l’ancienne récolte peinent à trouver preneur. En tournesol, les échanges sont limités. Les problèmes rencontrés sur l’huile ukrainienne renforcent cependant l’intérêt pour les graines UE.

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