Biocarburants
Altens souhaite développer une filière B100
L’entreprise de distribution de carburants alternatifs, qui prospecte dans le filière Agri-Agro, veut mettre en place une filière de production de colza durable, pour fabriquer son agrocarburant composé à 100 % de biodiesel (B100).
L’entreprise de distribution de carburants alternatifs, qui prospecte dans le filière Agri-Agro, veut mettre en place une filière de production de colza durable, pour fabriquer son agrocarburant composé à 100 % de biodiesel (B100).
Créée en septembre, la société Altens, filiale d’Enens (cf. encadré), vend des biocarburants renouvelables, permettant « jusqu’à 90 % de réduction des émissions des gaz à effets de serre (GES) », indique un communiqué. L’entreprise propose des « solutions sur mesure », qui garantissent un « approvisionnement local », englobant « la production et la logistique des biocarburants ». Altens apporte « une solution complète comprenant le conseil dans le choix du carburant le plus approprié aux besoins de chaque client, la fourniture de la station de ravitaillement ainsi que de l’approvisionnement du carburant choisi ».
Le « Pur100 Agri », un agrocarburant composé à 100 % de biodiesel
Les biocarburants renouvelables proposés par Altens sont issus d’huile de colza, d’huile alimentaires usagées, d’huiles industrielles retraitées, d’huiles végétales ou de graisses hydrotraitées, voire de résidus viniques.
Le "Pur100 Agri" est un agrocarburant composé à 100 % de biodiesel (B100), issu de colza produit, trituré et raffiné en France. « Nous utilisons du colza car son biodiesel gèle à seulement -10°C, contrairement au tournesol (-5°C) et au palme (+10°C) », précise Etienne Valtel, directeur général d’Altens. « Nous souhaitons participer à la création d’une filière de production de colza plus durable. Et ce, en partenariat avec des organismes stockeurs et des producteurs de biodiesel », affirme le dirigeant. Et d’ajouter : « Une prime, dont le montant dépendra du pourcentage de réduction des émissions de GES, récompensera l’agriculteur, qui aura mis en place des pratiques culturales vertueuses ». L’entreprise, qui a déjà entamé des discussions avec une coopérative, espère que cette filière B100 sera opérationnelle pour les semis de colza 2022. « Nous devons être proactifs sur le sujet. Cette filière aura un intérêt que si tous les acteurs y participent et que le travail de l’agriculteur soit valorisé. »
Les premiers clients d’Altens sont issus des secteurs de marchandises générales, de travaux publics et d’activités polluantes, qui cherchent à limiter leur consommation d’énergie fossile, Altens prospecte également dans la filière Agri-Agro. « Nous recherchons à vendre nos biocarburants à des entreprises possédant une flotte captive et pouvant accueillir une cuve de stockage sur leur site. Nos clients potentiels sont les meuniers, les fabricants d’aliments pour animaux, les organismes stockeurs et les transporteurs travaillant pour eux », détaille Etienne Valtel.
Deux nouveaux sites de stockage en 2021
« Nous n’avons pas vraiment d’objectif de chiffre d’affaires à court terme car, avant de pouvoir commercialiser nos carburants alternatifs, il nous faut effectuer tout un travail d’information auprès de nos prospects, qui connaissent davantage le gaz que les biocarburants », explique Etienne Valtel. Si « les biocarburants les plus onéreux sont compatibles de suite à tout type de moteur », « d’autres, moins chers, demandent une motorisation spécifique ». Les constructeurs et concessionnaires automobiles proposent de les adapter a posteriori, quand l’ancienneté et la marque du poids lourd le permet. « Par ailleurs, nos clients testent nos solutions sur trois à cinq camions avant de basculer l’ensemble de leur flotte », souligne le directeur général d’Altens.
Altens possèdent actuellement deux sites de stockage de ses biocarburants, à La Rochelle et Bayonne. « En 2021, nous allons en installer un troisième en région parisienne et un quatrième en région lyonnaise, afin d’être au plus près de nos clients et leur assurer une livraison rapide », précise Etienne Valtel.