jeudi 17 octobre 2013
Alors que le soja est soutenu par la demande chinoise, le colza est plombé par la parité euro/dollar
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza se sont effrités, se désolidarisant de la graine US. En effet, la réouverture de l’ensemble des services administratifs américains, jeudi 17 octobre, a entraîné un repli du dollar face à l’euro, qui a pesé sur les prix des origines européennes. Le recul du pétrole a également participé à cette petite tendance baissière. À noter que la production anglaise de colza 2013 est estimée à 2,15 Mt par le ministère de l’Agriculture, soit une baisse de 15,8 % par rapport à 2012. Les cotations du tournesol se sont quelque peu appréciées. Au 14 octobre, les récoltes françaises étaient réalisées à 60 % dans les régions Poitou-Charentes, Vendée et Limousin, selon le Cetiom, avec des rendements moyens qui oscillent entre 20-22 et 30-35 q/ha selon la propreté des parcelles. Les cours du soja ont progressé en raison de la parité euro/dollar et des précipitations qui freinent les récoltes américaines, mais surtout face à la forte demande mondiale. La Chine aurait acheté 3 Mt sur les deux dernières semaines. Par ailleurs, l’Inde a annoncé une réduction de moitié de ses exportations de soja sur le mois d’octobre, suite au passage d’un cyclone, accentuant ainsi la hausse.
Les prix des tourteaux ont évolué à l’inverse des graines cette semaine. Les tourteaux de soja ont régressé, tandis qu’en colza ils se sont raffermis, ceux de tournesol étant plus ou moins stables. Les affaires sont restées limitées.
PROTÉAGINEUX
Marchés inactifs
Les cours des pois fourragers ont très légèrement évolué à la hausse cette semaine. L’offre est présente, au contraire de la demande. En féveroles, les cotations sont reconduites, sur fond de marché atone.
ISSUES DE MEUNERIE
Tension en remoulage demi-blanc, faute d’offres
Sur le marché de Paris, les prix des issues de meunerie évoluent de façon éparse. Alors que les prix des sons fins sont stables, ceux des sons pellets et farines basses se tassent, faute d’un intérêt acheteur (et malgré les faibles volumes disponibles). Quant aux cours des remoulages demi-blancs, ils renchérissent sur un marché actif en termes de demande, mais peu offert. Les cours en province sont quasi stationnaires, les transactions se faisant au coup par coup, sur de petits volumes.
DÉSHYDRATÉS
Activité très faible
En pulpe de betterave déshydratée, certains vendeurs sont revenus pour faire de petites affaires sur le court terme dans la Marne. Ils restent cependant très discrets, espérant toujours plus de renseignements sur la campagne. Le marché de la luzerne déshydratée reste morose. Les cotations sont reconduites.
COPRODUITS
Hausse des corn gluten feed
Les cotations de la poudre de lait et du lactosérum n’ont pas enregistré de variation, sur un marché très calme.
En PSC, les cours des corn gluten feed sont dans une tendance clairement haussière, dans le sillage du maïs. Au vu de la fermeté du soja, la demande s’est tournée vers les produits à base de protéines céréalières. Les prix des citrus ont peu évolué.
Les drêches de maïs ont également gagné du terrain pour des raisons similaires.
Les cotations n’ont pas bougé en pailles et fourrages d’une semaine sur l’autre. Comme d’habitude, l’abondance de l’offre contraste avec la faiblesse de la demande.
PRODUITS DIVERS
Raffermissement des haricots
L’activité ne se résume toujours qu’à des réapprovisionnements sur le court terme concernant le marché de la graineterie. Les prix ont globalement peu évolué, sauf pour le sarrasin français qui a renchéri, en raison d’une moisson perturbée par les pluies.
Les cours des farines de poisson sont inchangés.
Du côté des légumes secs, les haricots sont très fermes. Il est même impossible d’obtenir des prix pour certains. Le marché est très calme avec les fêtes de l’Aïd.