Approvisionnement
Agroalimentaire : la Normandie analyse ses ressources en coproduits
Cette analyse normande avait été précédée par une étude (2017) de Réséda sur l’usage de certains coproduits par l’industrie agroalimentaire au niveau national.
Cette analyse normande avait été précédée par une étude (2017) de Réséda sur l’usage de certains coproduits par l’industrie agroalimentaire au niveau national.
Près de 80 % des volumes de coproduits de l’industrie agroalimentaire normande sont valorisés dans un rayon inférieur à 100 km du site de production, selon une étude de Réséda associé à l’Area pour explorer les gisements et les valorisations des coproduits en Normandie.
L’aliment du bétail en tête
Globalement, la hiérarchie de la valorisation de ces ressources est similaire en dans cette région et au niveau national même si le poids de l’alimentation animale, en tête dans les deux cas, y est encore plus important (plus de 75 % contre un peu plus de 60 %).
La fabrication à la ferme, à proximité des unités de production, est en effet historiquement très consommatrice de coproduits en sus des usines d’aliments pour animaux. C’est le cas pour les pulpes de betteraves issues des sucreries, du lactosérum ou du marc de pommes. L’enquête nationale est ainsi complétée par cette enquête régionale car elle n’avait pas pu évaluer les volumes valorisés en direct élevage. Les vingt-cinq usines normandes d’aliments pour animaux d’élevage (750 000 t) consomment, quant à elles, les productions locales de tourteaux de colza, issues de céréales, coproduits laitiers et l’alimentation des animaux familiers valorise les coproduits de poissons, porcs, volailles.
Pour treize secteurs des quarante-huit entreprises qui ont répondu à l’enquête, soit 360 000 t brutes (124 700 t de matière sèche), l’enquête a identifié une soixantaine de coproduits différents. Les filières céréalières (meunerie, pains, pâtisseries, biscuits) sont particulièrement intéressées par la nutrition animale (sons, remoulages, coproduits de la transformation), mais elles ont aussi développé des filières à plus forte valeur ajoutée soit en extrayant des composés, soit en commercialisant en magasin d’usine des produits non conformes sur leur présentation (étiquette, biscuits brisés). Le rapport complet peut être consulté sur le site de l’Area (www.area-normandie.fr).