Actualité de la semaine
International
Maïs OGM/Etats-Unis : Syngenta paiera une amende de 375.000 $
Le groupe agrochimique suisse, Syngenta, a annoncé, dans un communiqué, qu’il allait payer une amende de 375.000 dollars aux autorités américaines pour avoir disséminé des semences de maïs transgénique Bt10 non autorisées.
Entre 2001 et 2004, Syngenta aurait vendu «par erreur» aux Etats-Unis «de très petites quantités de maïs Bt10» sous l’appellation de Bt11, a rappelé Syngenta, tout en expliquant avoir accepté un règlement avec le ministère américain de l’Agriculture et l’Agence de protection de l’environnement.
Grippe aviaire : la Corée du Nord demande une aide
La Corée du Nord a officiellement demandé le 7 avril une aide internationale pour faire face aux cas de grippe aviaire diagnostiqués sur son territoire dans des élevages de volailles. L’annonce en a été faite ce même jour par Bernard Vallat, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), à l’occasion d’une conférence internationale sur la grippe aviaire organisée à Paris.
Dépourvu de moyens de diagnostic adaptés, le régime coréen sollicite une assistance pour définir la souche du virus en cause.
Il pourrait s’agir du virus H7, qui est considéré comme moins préoccupant que l'agent H5N1 à l’origine de la contamination de 79 personnes (dont les deux-tiers sont décédées) en Asie depuis janvier 2004.
Union européenne
Maïs Bt 10 : Bruxelles enquête
Près de 1.000 t de maïs transgénique Bt10 non autorisé pourraient avoir été importées dans l’UE ces dernières années à des fins d’alimentation humaine et animale. Et 10 kg de semences de cet OGM auraient été utilisés à des fins expérimentales en France et en Espagne, a indiqué la Commission européenne, le 1er avril. Des clarifications ont été réclamées aux autorités américaines et à la firme productrice Syngenta.
Sucre : mises à l’intervention européennes
Ce sont plus de 127.000 t de sucre qui ont été acceptées à l’intervention ces dernières semaines dans l’UE, dont 48.000 t en France, 20.000 t en Belgique et 59.038 t de sucre brut en Suède. Dans le même temps, en Belgique, des offres portant sur 38.000 t ont été refusées. Des demandes de mises à l’intervention sont actuellement en cours d’examen pour 91.340 t en France et 32.000 t en Belgique.
France
Sécheresse : Lepeltier reconnaît la gravité de la situation
Le ministre de l’Ecologie Serge Lepeltier a estimé, le 9 avril, que la sécheresse qui affecte certaines régions françaises après un hiver peu arrosé était «très préoccupante». «Les pluies du début du mois d’avril n’ont pas amélioré la situation, alors que dans certaines régions de France, cela fait quasiment cinquante ans que l’on n’a pas vu un tel déficit de pluies depuis l’automne», a-t-il ajouté. Le ministre de l’Ecologie a rappelé que trois régions étaient particulièrement touchées : le Sud-Ouest, l’Ouest et le Sud-Est. Il a ajouté que des mesures de restriction pour inciter les agriculteurs à éviter les cultures trop gourmandes en eau avaient été prises. Selon lui, dans les régions les plus touchées, les semis de maïs étaient en baisse de 6 %. «Les agriculteurs ont fait des efforts. Il faut 500 litres d’eau pour produire 1 kg de maïs», a dit le ministre de l’Ecologie. Par ailleurs, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) qui vit sa quatrième année consécutive de sécheresse, connaît une «situation préoccupante», la plus mauvaise depuis 1948, du fait d’un déficit «sérieux» en matière de pluviométrie et d’enneigement, a déclaré le 8 avril le préfet de région.
Affaire Unigrains : le juge veut entendre les ministres concernés
Le juge Pons, en charge de l’enquête Unigrains, a formulé le 21 mars une demande de saisine de la Cour de justice de la République afin d’entendre plusieurs anciens ministres pour les actions dans l’exercice de leur mission. L'information judiciaire pourrait impliquer deux anciens ministres de l'Agriculture, Philippe Vasseur (1995-1997) et Jean Glavany (1998-2002), ainsi qu'un ancien ministre de l'Économie et des Finances, Jean Arthuis (1995-1997). La FNSEA rappelle dans un communiqué que «tout ceci s’est fait en pleine transparence et avec l’accord écrit des ministres concernés». «Aujourd’hui, on veut franchir une nouvelle étape en poursuivant des responsables politiques de tous bords qui, en toute conscience, avaient donné leur caution aux actions de solidarité professionnelle. Ces développements étaient, hélas, prévisibles ; ils n’en sont pas moins regrettables», poursuit la FNSEA.
Affaire Unigrains : Glavany s’explique
L’ancien ministre de l’Agriculture, Jean Glavany (PS), a souligné dans un communiqué le 8 avril que c’est lui-même qui «avait mis un terme» au détournement de fonds présumés vers la FNSEA et a déclaré qu’il était «évidemment prêt à s’en expliquer». «Au fond, c’est celui qui a mis un terme à ce détournement de fonds qui serait poursuivi», estime Jean Glavany.
Affaire Unigrains : l’OPG aussi…
L’OPG (Organisation des producteurs de grains) rappelle dans un communiqué du 12 avril que «sa seule exigence est que l’instruction fasse toute la lumière sur l’affaire Unigrains dans son ensemble. Elle n’est pas, elle-même, à l’origine de l’implication d’anciens ministres». L’OPG a été, selon le communiqué, «à l’initiative de ce dossier dans l’intérêt général des agriculteurs». C’est «une affaire plus agricole que politique». Le syndicat souligne que «certaines destinations de ces taxes étaient très éloignées de l’agriculture et ne peuvent en aucun cas être justifiées par une prétendue solidarité céréaliers-éleveurs».
Effet de serre : la mission interministérielle
Un nouveau président a été nommé à la tête de la Mission interministérielle de l’effet de serre (Mies). Jean Claude Gazeau, 55 ans, directeur adjoint à la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), succède à ce poste à Dominique Dron, ingénieure en chef des Mines, qui occupait ces fonctions depuis janvier 2002. Polytechnicien, ingénieur général des Ponts et chaussées, il a occupé plusieurs postes aux ministères de l’Équipement et de l’Industrie. Depuis 2001, il était chargé, à la Drire d’Ile-de-France, d’élaborer le plan de protection de l’atmosphère pour la région. Créée en 1992, la Mies est chargée de coordonner l’action de la France dans sa lutte contre les émissions de gaz à effet de serre tant au niveau national que dans les instances européennes et internationales.
Projet de loi sur l’eau : «privilégier les bonnes pratiques agricoles»
Prévu pour s’achever jeudi dernier, 7 avril, l’examen par le Sénat du projet de loi sur l’eau et les milieux aquatiques s’est prolongé quelques jours. Concernant la question fondamentale de la redevance pour “pollution diffuse”, le rapporteur de la Commission des affaires économiques, Bruno Sido (UMP, Haute Marne), soulignant que cette redevance «acquittée par les distributeurs serait répercutée sur les agriculteurs», a annoncé qu’il défendrait des amendements pour la rendre «plus incitative», estimant que «mieux vaut privilégier les bonnes pratiques agricoles».
IAA : reprise modérée de l’activité
Selon la note de conjoncture Agreste du ministère de l’Agriculture, la production des industries agroalimentaires françaises a progressé de 0,7 % en 2004. Elle était en repli de 0,6 % en 2003. Cette activité un peu plus soutenue s’est produite «sous l’effet d’une meilleure demande extérieure», révèle le rapport.
Cependant la hausse des importations a dépassé celle des exportations, ce qui a réduit l’excédent commercial de ce secteur de 614 M#, atteignant 7,5 Md# sur l’ensemble de l’année 2004.
Si les prix à la production ont progressé de 1,2 %, l’industrie manufacturière alimentaire a été de nouveau marquée par une dégradation de l’emploi salarié, un phénomène qui atteint ce secteur depuis trois ans.
Diester : un nouveau site près de Nogent-sur-Seine
La filière oléagineuse Prolea évoquait depuis plusieurs mois un projet «axe Seine» d’usine de biodiesel, plus communément connu sous la marque commerciale Diester.
Prolea a annoncé début avril la localisation de cette usine (près de Nogent-sur-Seine dans l’Aube) et l’intérêt logistique de cet emplacement, proche des régions de production de colza et desservi par plusieurs modes de transport. Ce site industriel de Le Mériot devrait assurer la trituration, le semi-raffinage et l’estérification de graines de colza et de tournesol. Il pourra produire 200.000 t de Diester par an d’ici 2007/2008. Cette localisation «répond à une stratégie d’optimisation des flux d’approvisionnements en graines et de livraisons en aval du Diester, de l’huile et des tourteaux», explique Diester Industrie. Cela grâce à la conjugaison de trois modes de transport complémentaires : voie fluviale, voie ferrée et route.