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Actualité de la semaine

International

Brésil/Sucre : l es producteurs se plaingnent des prix

Les planteurs de canne indépendants brésiliens se plaignent des prix de la canne de plus en plus bas, au point de ne plus couvrir leurs charges. Ces prix sont déterminés selon une formule établie en 1998 par le Conseil des producteurs de canne, de sucre et d’alcool (Consecana). Selon la Confédération nationale agricole, alors que les prix de la canne ont reculé de 20% ces deux dernières années, ceux des engrais ont augmenté dans le même temps de 100%, ceux des herbicides de 45% et ceux des insecticides de 30%. Selon cette même source, les planteurs payés en sucre et en éthanol toucheraient 20% de plus que ceux rémunérés avec le système Consecana.

Il est important de souligner que les planteurs fournissaient autrefois la plus grande partie de la canne. Désormais, les fabricants plantent de plus en plus eux-mêmes la canne qu’ils travaillent. Cela peut représenter jusqu’à 80% de la canne récoltée, comme dans l’Etat de São Paulo.

Etats-Unis/ESB : un deuxième cas de vache folle confirmé

Le gouvernement américain a reconnu officiellement l’existence d’un deuxième cas de vache folle sur un animal né avant août 1997, date à laquelle Washington a interdit aux éleveurs de nourrir leurs bovins avec des farines animales. L’origine de l’animal n’a pas été révélée. Les Etats-Unis avaient déjà fait part de leurs soupçons sur cet animal le 11 juin, en annonçant des tests supplémentaires. Ce nouveau cas a été officiellement annoncé 18 mois exactement après la découverte du premier cas jamais détecté aux Etats-Unis, sur une vache d’un cheptel de l’Etat de Washington (Nord-Ouest). L’animal avait été importé du Canada voisin.

Quelques heures après cette annonce, le Premier ministre canadien Paul Martin a souhaité que le nouveau cas de vache folle détecté aux Etats-Unis n’empêche pas la levée de l’embargo de l’exportation de bovins canadiens vers les Etats-Unis. Celui-ci avait été institué après le premier cas d’ESB.

Chine/grippe aviaire : une situation plus grave que prévu

La Chine doit rapidement agir contre son foyer de grippe aviaire qui se révèle plus grave que prévu. C’est ce que lui demandent l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et la FAO (Organisation internationale pour l’alimentation et l’agriculture). Quelque 5.000 oiseaux sont morts du virus H5N1 dans la province du Qinghai. «C’est la première fois que nous voyons autant d’oiseaux migrateurs mourir de la grippe aviaire», a déclaré Julie Hall, la responsable des maladies contagieuses au sein de l’OMS en Chine. «Le virus est visiblement devenu plus pathogène pour les animaux. Ce que cela veut dire pour les humains, nous n’en savons rien», a-t-elle indiqué au cours d’un point de presse. La Chine avait annoncé pour la première fois le 21 mai la mort d’oiseaux migrateurs dans la région du lac Qinghai, où leur présence dans une réserve naturelle constitue une attraction touristique.

Ces oiseaux migrateurs sont encore sur leur île mais ils commenceront à s’envoler pour d’autres régions de Chine et d’autres pays d’ici un mois.

Union européenne

OGM : Les 25 s’opposent à la Commission

Les ministres européens de l’Environnement ont rejeté le 24 juin la demande de la Commission européenne de lever les interdictions d’OGM, qui portent sur plusieurs variétés de maïs et de colza. Celles-ci sont interdites selon les cas en Autriche, en Allemagne, au Luxembourg, en France et en Grèce. «Ces huit mesures (de levée des sauvegardes, NDLR) ont été toutes rejetées par un vote à une majorité qualifiée de 22 Etats membres sur 25», a déclaré le ministre luxembourgeois Lucien Lux, dont le pays préside actuellement l’UE. Les cinq pays concernés pourront continuer à appliquer ces «clauses de sauvegarde nationales», qui avaient été prises entre 1997 et 2000, pour s’opposer à la culture de ces OGM, pourtant déjà autorisés dans l’UE. «La décision d’aujourd’hui est une nouvelle preuve que la structure légale de réglementation des produits biotechnologiques de l’UE est très bancale», a réagi Richard Mills le porte-parole du représentant américain pour le Commerce, Rob Portman. Par ailleurs, les ministres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une demande d’autorisation pour un maïs de Monsanto, le MON 863. Aucune majorité qualifiée n’ayant été atteinte, c’est la Commission qui devra trancher.

France

Nouvelle Pac/DPU : les règles de gestion

Dominique Bussereau a présenté, lors de la réunion du Conseil supérieur d’orientation du 28 juin, le cadre retenu pour la mise en œuvre de la réforme de la Pac. Il s’agissait surtout de définir les règles d’attribution des DPU (droits au paiement unique des aides Pac). Ce n’est que fin août 2006 que chaque agriculteur connaîtra le montant de ses DPU. L’idée est de préserver pour les agriculteurs «un revenu sans décalage significatif» par rapport aux années antérieures (avant 2006). Le ministère privilégie donc un transfert direct de droits entre cédants et preneurs sans passage obligatoire par la réserve. Pendant toute la période dite «transitoire», (jusqu’au 15 mai 2006), cela passe par l’établissement de clauses contractuelles privées entre le cédant et le repreneur. La fameuse «réserve nationale» doit servir aux situations prioritaires notamment «l’installation des jeunes agriculteurs». Pour éviter la spéculation et alimenter la réserve, des prélèvements sont prévus lors de transferts de droits. Avant le 15 mai 2006, les transferts de droits sans foncier sont amputés de 50% de leur valeur. Après le 15 mai 2006, les prélèvements sont nuls en cas d’installation, de 3% en cas de transferts avec foncier, de 10% si les transferts servent à l’agrandissement et de 50% en cas de transfert sans foncier.

Adjudications : AGPB et AGPM se félicitent

Au lendemain du comité de gestion Céréales du 23 juin, l’AGPB (producteurs de blé) et l’AGPM (producteurs de maïs) se sont félicitées dans un communiqué commun de l’ouverture des adjudications mises en place dès juillet par la Commission européenne. «Malgré les craintes que suscite la sécheresse, l’importance du stock de report nécessite un démarrage immédiat de la campagne d’exportation afin d’assainir le marché européen de céréales» déclarent les deux organisations.

Premier ministre : réception prochaine des OPA

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, recevra «dans les prochains jours» les organisations professionnelles agricoles (OPA) avec le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, pour évoquer la Pac. Dominique de Villepin en a fait l’annonce le 24 juin lors d’une interview sur France Inter. «Que nous réfléchissions à l’avenir, c’est bien naturel. C’est ce que je vais faire avec nos agriculteurs car je souhaite avoir toute la profession agricole soudée pour défendre les mêmes positions», a-t-il déclaré. «Sur la Pac, en 2002/2003, nous avons accepté un compromis qui a été signé à 25, y compris par les Britanniques, compromis qui a garanti la Pac révisée jusqu’en 2013. Honorons nos engagements», a-t-il précisé. Il a ajouté que l’on faisait «un mauvais procès» à la Pac, et a souligné que «la construction européenne s’était faite autour de cette politique».

Sécheresse : «L’été risque d’être très difficile»

«L'été risque d'être très difficile» pour l'agriculture en raison de la sécheresse sur toute une partie de la France, a affirmé le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussererau, lors d'une visite aux organisations professionnelles agricoles du Tarn-et-Garonne le 27 juin. Il s'est toutefois voulu rassurant en soulignant que «les préfets sont en alerte depuis avril et ont déjà pris des mesures pour économiser l'eau là où la sécheresse frappe». Le ministre de l'Agriculture a mis l'accent sur la mobilisation des pouvoirs publics contre les conséquences de la sécheresse. «Au-delà de l'été, il va falloir mener une réflexion politique rapidement sur la gestion de l'eau, qu'il s'agisse de développer les réserves d'eau de substitution ou d'avoir recours à des cultures consommant moins d'eau», a ajouté Dominique Bussereau. Le ministre s'est par ailleurs réjoui du «succès plus fort que prévu» du nouveau dispositif d’assurance-récoltes lancé au printemps pour remplacer le régime des calamités agricoles. «Groupama et le Crédit Agricole ont déjà reçu 43.000 dossiers dans le cadre du nouveau dispositif auquel l'Etat apporte une participation de 10 M euros en 2005» a-t-il ajouté.

Sécheresse : pour une gestion économe de l’eau

A la date du 22 juin, vingt-huit départements ont mis en place des mesures de limitation d’usage de l’eau. L’Hérault, les Landes et la Loire-Atlantique sont les derniers à avoir rejoint la liste, alors que le thermomètre reste au-dessus de la barre des 30 degrés sur la plupart des régions de la moitié Est, ainsi que sur le Centre et le Sud-Ouest. Dans ce contexte, les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ont à nouveau appelé à gérer les ressources en eau de manière économe «en particulier concernant l’irrigation». Dans un communiqué commun diffusé le 22 juin, Dominique Bussereau et Nelly Olin indiquent qu’«une gestion collective de l’eau par bassin-versant et adaptée en fonction de la situation locale est nécessaire pour répondre au mieux à cet épisode exceptionnel de sécheresse». Sur la façade Atlantique et en Provence-Côte d’Azur, la situation est aujourd’hui plus sévère qu’en 1976 avec 25 à 50% de pluviométrie en moins.

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