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Actualité de la semaine

International

Sénégal/forum mondial fin du «Dakar agricole»

Les quelque 500 participants au forum du «Dakar agricole» 2005 ont adopté, le 5 février, «six orientations clés» portant notamment sur la recherche et l’innovation, le financement du développement de l’agriculture, la gestion foncière et la souveraineté alimentaire. Venus de tous les continents, ils ont jeté les bases d’une nouvelle dynamique de développement de l’agriculture dans les pays du tiers-monde et convenu de se retrouver en 2007 pour un second «Dakar agricole». Forum international sur la «fracture agricole entre le Nord et le Sud», le Dakar agricole était organisé dans la capitale sénégalaise les 4 et 5 février.

J. Chirac défend la Pac face aux critiques

Le président français, Jacques Chirac, a défendu le 4 février à Dakar la politique agricole de l’Union européenne vis-à-vis des pays en développement, accusant ses détracteurs de «mauvaise foi» et assurant que la libéralisation des marchés pénalisait les plus pauvres. Jacques Chirac s’exprimait devant le Forum, dit du «Dakar agricole», qui s’est ouvert le 4 février en présence de six chefs d’État africain et de plusieurs centaines d’experts. Face aux accusations de protectionnisme lancées aussi bien par des pays pauvres que des ONG, contre la France et l’Europe en matière agricole, Jacques Chirac a expliqué que «la politique agricole commune de l’UE n’est pas l’ennemie de l’agriculture des pays en développement». «Les accusations de dumping commercial, de fermeture des marchés sont souvent infondées et toujours de mauvaise foi lorsqu’elles émanent de grands producteurs internationaux», a-t-il dit sans citer ces pays, mais dans une référence claire au groupe de Cairns.

Des ONG en appellent à Jacques Chirac

Plusieurs ONG françaises ont demandé au président de la République, Jacques Chirac, de «se prononcer clairement en faveur de la souveraineté alimentaire» des pays du Sud. «En matière de développement des pays les plus pauvres, l’ouverture des marchés et la libéralisation des échanges agricoles n’ont pas tenu les promesses faites par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Fonds monétaire international (FMI). Elles constituent bien souvent une menace pour les paysans. Il s’agit là d’une des causes majeures de la fracture agricole mondiale», affirment Agir Ici, le Comité catholique contre la faim et le développement, le Comité français pour la solidarité internationale et le GRET, dans une lettre commune à Jacques Chirac datée du 31 janvier. Ces ONG ont lancé une campagne depuis octobre 2004 en faveur du poulet africain intitulé “l’Europe plume l’Afrique”.

Union européenne

ESB : Bruxelles intensifie les tests sur caprins

Les experts des États membres de l’UE ont approuvé mercredi 2 février une proposition de la Commission européenne visant à soumettre un plus grand nombre de caprins aux tests ESB, à la suite de la confirmation du premier cas (français) de chèvre atteinte de cette maladie. L’objectif est de déterminer s’il s’agit d’un cas isolé ou si des mesures complémentaires doivent être prises. Bruxelles réexaminera la situation dans six mois au plus tard, sur la base de ces tests supplémentaires et d’une évaluation quantitative des risques sanitaires de la viande, en cours au sein de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Concrètement, le nombre de caprins à soumettre sur six mois au moins aux tests ESB dans l’UE est, selon la décision de la Commission, de 176.000 pour les animaux sains abattus (dont 46.500 en France) et 26.000 pour les animaux trouvés morts à la ferme (dont 5.000 en France). La Communauté finance jusqu’à 30 euros par test.

France

Biocarburants : 800.000 t agréées d’ici 2007, selon J. P. Raffarin

Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a annoncé le 2 février les quantités de biocarburant qui seraient agréées pour atteindre 800.000 t de biocarburants d’ici 2007 en France : 480.000 t pour la filière ester et 32.000 t pour la filière éthanol. La France a produit 387.500 t d’ester d’huile (de colza principalement) et 100.000 t d’éthanol de blé et surtout de betteraves en 2004. Quelques heures plus tard, le ministre de l’Agriculture indiquait dans un communiqué que «cela constitue une première étape». L’État lancera une seconde étape après 2007 pour se conformer à l’objectif d’incorporation de 5,75 % de biocarburants dans les moteurs en 2010. Il indiquait aussi que, dès 2005, le bioéthanol bénéficiera du doublement des agréments actuels, avec 100.000 t supplémentaires tandis que le diester bénéficiera de 30.000 t en plus.

Réactions mitigées

Les producteurs de la filière éthanol, la CGB (producteurs de betterave), l’AGPB (blé), l’AGPM (maïs) et le SNPAA (alcool agricole) ont pris acte de l’annonce du plan de développement de l’éthanol par le Premier ministre. Dans un communiqué du 2 février, ils ont estimé «qu’elle va dans le bon sens». Les trois organisations demandent au gouvernement une préparation prochaine de la seconde étape, qui démarrera en 2007. Elles souhaitent le coup d’envoi d’une seconde vague d’usines, sachant qu’il faudra deux ans entre la décision et la mise en service d’une unité. Elles constatent que d’ores et déjà l’annonce du 2 février est en deçà de l’objectif d’incorporation de 3 % de biocarburants prévu pour 2007, voté par les parlementaires dans la loi de Finances pour 2005.

OGM : «on ne peut pas couvrir le risque»

«Les OGM sont un domaine où l’incertitude technique est énorme, où les conséquences ne sont pas mesurables et où l’environnement juridique n’est pas adapté ; non, on ne peut pas couvrir les risques (alimentaires et environnementaux, NDLR)», a déclaré Claude Delpoux, directeur des assurances de biens de responsabilités à la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), le 1er février. Il s’exprimait devant la mission d’information parlementaire sur les OGM. Guillaume Rosenwald, directeur des marchés à la FFSA, précise qu’actuellement aucune expérience d’assurance OGM n’existe dans le monde. Il apparaît cependant une demande sur le risque de dissémination, poursuit Guillaume Rosenwald, de la part des agriculteurs voulant avoir une production indemne de contamination, ou encore, de la part de ceux qui cultivent des OGM et souhaitent connaître les limites de leur responsabilité. «Aujourd’hui, on ne sait absolument pas où s’arrête cette responsabilité», conclut-il.

Peu de données sur les effets sanitaires

Après les auditions thématiques, les débats contradictoires. La mission d’information parlementaire sur les OGM a tenu le 2 février sa première séance d’échanges «contradictoires» consacrée aux enjeux sanitaires des plantes transgéniques. Les discussions ont mis en évidence qu’aucune réponse globale ne pouvait être donnée en matière sanitaire, chaque OGM ayant ses particularités et devant être examiné séparément. Plusieurs scientifiques ont regretté le trop faible soutien accordé en France à l’épidémiologie, tels Gérard Pascal, ancien président du Comité scientifique directeur de l’Union européenne, ou Maxime Schwartz, directeur de la programmation des laboratoires à l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments). Ce dernier a estimé que, pour nombre d’OGM, «les bénéfices restent à démontrer» et que des études complémentaires sont nécessaires. Mais il a également été admis que trop peu de données épidémiologiques étaient disponibles quant à l’exposition de la population aux pesticides ou aux mycotoxines.

Regent TS : Bussereau ne compte pas lever l’interdiction

Pas question de revenir sur la décision d’interdire l’insecticide Régent TS, prise par son prédécesseur Hervé Gaymard, aurait affirmé le ministre de l’Agriculture dans un courrier adressé récemment à Philippe de Villiers. Dominique Bussereau aurait donné cette assurance au président du Conseil général de Vendée, en réponse à une lettre dans laquelle ce dernier s’offusquait de la demande de BASF, formulée en janvier, de réautoriser le Régent. Par ailleurs, l’enquête sur l’utilisation du fipronil, matière active du Régent, est désormais confiée en totalité au juge Jean Guary (Saint-Gaudens), la juge Auclair-Rabinovitch ayant été dessaisie du volet parisien de ce dossier. Elle conserve l’instruction concernant l’insecticide Gaucho, pour laquelle elle s’est fait adjoindre l’aide d’un autre magistrat en raison de la «complexité» de la procédure.

Semis de maïs : du chlorméphos dans le Sud-Ouest

Le ministère de l’Agriculture a donné une dérogation pour la mise sur le marché provisoire du chlorméphos (nom commercial: Dotan) en traitement microgranulés pour lutter contre les ravageurs du sol du maïs, maïs semence et maïs doux. Cette dérogation permettra de pallier l’absence de solution technique pour lutter contre le taupin dans les terres à forte teneur en matière organique, depuis l’interdiction du Gaucho. La DGAL a limité l’usage du chlorméphos aux parcelles à plus de 2 % de teneur en matière organique situées dans les départements du Gers, des Landes, du Lot-et-Garonne, du Puy-de-Dôme, des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne. La société Calliope, qui commercialise le produit, devra effectuer des contrôles de résidus au champ avant récolte. Les agriculteurs, quant à eux, devront ressortir leurs vieux microgranulateurs et les remettre en état!

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