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Activité toujours concentrée sur le portuaire

Blé tendre : Le Caire commande russe

Après les rapports baissiers de la semaine dernière, les cours se sont consolidés dans le sillage de Chicago et des places financières. Mais les prix tendaient à se replier ce mercredi en l’absence de nouvelle susceptible de doper le marché. Peu d’échanges sont rapportés sur l’intérieur. Les cours se contentent alors de suivre l’évolution d’Euronext. Dans le Sud-Ouest néanmoins, les prix sur le physique semblent se désolidariser de la place électronique. Les fabricants d’aliments du bétail espagnols se tournent en effet préférentiellement vers le maïs. A noter, un petit regain d’intérêt sur le Fob Creil. Bien couverts sur l’AR, les meuniers ne sont pas non plus demandeurs sur la NR. Les mouvements restent donc avant limités à l’approvisionnement du portuaire. La demande internationale est bien présente. Après le Maroc – cherchant 250.000 t de blé– et la Tunisie mardi, l’Egypte s’est manifestée aux achats, mercredi. Les origines européennes, handicapées par la fermeté de l’euro n’ont pas été retenues : Le Caire a commandé 200.000 t de blé russe.

MAÏS : activité portuaire

L’activité est peu soutenue sur le marché intérieur. Dans le Sud-Ouest, les échanges se limitent à de petits achats des espagnols, traités au coup par coup. Mais, selon certains intervenants du marché, le retard d’engagement ne sera pas rattrapé. Les consommateurs du nord de l’UE affichent aussi un intérêt. Sur le portuaire, le marché redémarre un peu sur la façade Atlantique depuis le début de la semaine, à la faveur de la consolidation des prix. Les cours y sont en effet bien tenus sur la semaine, essentiellement sous l’influence du raffermissement des prix sur Chicago. Le marché est désormais inexistant en sorgho.

BLÉ DUR : peu de demande

L’activité reste limitée. Les vendeurs se manifestent, mais les acheteurs ne suivent pas, aux niveaux des prix proposés. Les Espagnols sont demandeurs, à un niveau équivalent, en parité pour une qualité moyenne, à 165 €/t départ Sud-Ouest. Dans le Sud-Est, les disponibilités se révèlent désormais faibles. Notons que de la marchandise mexicaine alimente l’Italie, pour un prix Caf de 208 €/t. Sur La Pallice, l’activité est également étroite. De petites affaires ont été rapportées, mais pour des produits bien spécifiques.

ORGE DE MOUTURE : achats à la petite semaine

Le marché s’anime ponctuellement de petits achats, à destination des consommateurs du nord de l’UE notamment. Les prix de l’orge se laissent influencer par ceux du blé. L’ambiance est pesante sur un marché offert. Notons que des lots d’orges de brasserie d’hiver non calibrés, sont orientés vers le débouché fourrager pour des prix de 95 à 99 €/t.

Sur un marché mondial très concurrentiel, l’export sur pays tiers reste pour sa part poussif au niveau européen, comme le soulignait l’OniGC à l’issue de sa réunion mensuelle. Seuls 3,1 Mt de certificats à l’exportation ont été délivrés depuis le début de la campagne contre 3,3 Mt l’an dernier à la même époque.

ORGE DE BRASSERIE : le marché reprend ses esprits

Les résiliations de contrats enregistrées la semaine dernière ont plombé le marché et bloqué l’activité. Les opérateurs ont depuis du mal à situer le niveau des cours.

La demande est inexistante sur la récolte 2008. Une situation préoccupante alors que l’offre s’avère encore conséquente, et ce, un peu partout en Europe. Notons que l’Iran a lancé, mardi, un appel d’offres portant sur 110.000 t d’orge, et autant de maïs.

FRET : toujours étale en fluvial

Le marché des frets fluviaux est amorphe. Que ce soit à destination du nord de l’UE ou pour alimenter le port de Rouen, l’activité est en effet très limitée. Les cours font du surplace.

Du côté des transports maritimes, l’indice BDI a cédé plus de 300 points sur la semaine et le BPI, plus de 500.

TOURTEAUX : forte progression des prix sur Chicago

Les cours des tourteaux, après être restés stables tout au long de la semaine, progressent fortement sur les dernières séances. Cette reprise peut être mise sur le compte d’un regain de vitalité des places boursières, d’une hausse du pétrole et de prises de positions des fonds d’investissements. Les affaires sont rares et réalisées sur du rapproché à des prix élevés car les disponibilités sont faibles.

PROTÉAGINEUX : toujours délaissé

Les cours des pois fourragers sont baissiers faute d’intérêt. Le marché est toujours inexistant. Le soja, plutôt concurrentiel, n’incite pas les Fab à incorporer le pois dans les formules. En féveroles, les prix sont inchangés. L’activité est au point mort sur ce marché.

ISSUES DE MEUNERIE : demande en retrait

Le marché des issues de meunerie est un peu plus lourd cette semaine. On observe un retrait significatif de la demande des fabricants d’aliments, surtout pour les sons fins.

DÉSHYDRATÉS : marché plombé par des stocks lourds

Les prix des pulpes de betteraves et luzernessont reconduits cette semaine dans une ambiance plutôt calme. Les vendeurs sont à l’écoute du marché et cherchent à écouler des stocks particulièrement lourds en pulpes, en raison d’une demande en retrait.

CO-PRODUITS : grand calme

Les prix progressent cette semaine en poudre de lait. Les échanges sont par contre très réduits.

Le lactosérum reconduit sa cotation, sur un marché très calme. On observe un léger repli des prix en PSC en raison d’une demande en retrait. De fortes fluctuations sur le marché des protéines, en raison de problèmes logistiques (grève des grutiers), pourraient permettre au marché de se raffermir.

En pailles et fourrages, les prix sont reconduits cette semaine sur un marché à l’arrêt. Très peu d’affaires sont enregistrées, et cela ne devrait pas s’améliorer avec le retour des bêtes dans les prairies au printemps.

PRODUITS DIVERS : une demande sur le retour avec le printemps

Les prix s’apprécient en graineterie avec un peu de demande pour des réapprovisionnements classiques. Le beau temps ne devrait pas arranger le marché des graines pour l’oisellerie.

Pour les graines fourragères, le marché est pour le moment plutôt baissier. Les affaires pourraient reprendre avec l’arrivée des semis de printemps et l’épuisement des disponibilités dans les coopératives.

En légumes secs, les prix chinois se raffermissent sur un marché plutôt calme.

En farines de poisson, le marché se détend sous le seul effet des devises alors que les pêches restent faibles au niveau mondial.

OLÉAGINEUX : Marché stable à la recherche d’une orientation

Les cours du colza sont plutôt stables cette semaine grâce au soutien d’une remontée des cours du soja à Chicago. Toutefois, le marché physique français, comme Euronext, restent assez peu actifs en raison de phénomènes de rétention des producteurs qui ne souhaitent pas vendre à ces niveaux de prix. Des prix du pétrole soutenus cette semaine, aux alentours des 50 $ par baril à New York, permettent aussi un raffermissement du marché. Enfin, les spéculations des opérateurs sur la concurrence entre l’emblavement des surfaces en maïs ou en soja aux Etats-Unis, laissent un marché tendu et incertain quant à ses évolutions.

Les cours du tournesol restent stables cette semaine malgré un recul des huiles au niveau international. Le marché demeure cependant étroit et connaît une activité limitée avec de faibles volumes disponibles et une demande en retrait. La concurrence des origines mer Noire reste forte avec des prix bien plus compétitifs que sur le marché français.

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