Marché des grains
Achats chinois d’orge française de 1,5 Mt-2 Mt sur l’été 2021 selon France Export Céréales
France Export Céréales a fait le point sur le marché chinois lors d’une conférence de presse, organisée le 10 février par FranceAgriMer.
France Export Céréales a fait le point sur le marché chinois lors d’une conférence de presse, organisée le 10 février par FranceAgriMer.
« La Chine a acquis entre 1,5 Mt et 2 Mt d’orge française pour chargements été 2021, selon notre responsable du bureau de Pékin, Li Zhao Yu », a déclaré Philippe Heusele, président de France Export Céréales (FEC), lors de la conférence de presse suivant le conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer (FAM) du 10 février. Un opérateur privé nous a confirmé l’information, révélant un achat de 2 Mt, avec la possibilité de switcher sur de l’origine mer Noire. « Si cette opération se confirmait, ce serait la première fois que la Chine achète de manière aussi importante et aussi tôt dans la campagne », commente Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FAM.
1,346 Mt d’orges françaises chargées sur la Chine à la mi-2020/2021
Les origines françaises profitent toujours pleinement du conflit politique Australie/Chine, mais aussi Chine/Ukraine, suite à l’affaire Motor Sich, durant laquelle l’Ukraine a refusé de vendre la société aux acheteurs chinois. À mi-campagne, l’Hexagone a expédié 1,346 Mt d’orge à la Chine, sur les 1,452 Mt chargées sur l’ensemble des pays tiers, précise FAM.
L’appétit chinois pour l’origine France peut-il durer ? Les experts de FEC restent prudents quant à la réponse. « La Chine restructure son cheptel porcin, passant d’une production parfois artisanale à une production totalement (ou presque) industrielle, davantage gourmande en grains », rappelle Philippe Heusele. Et d'ajouter : « La Chine est autosuffisante à 90 % actuellement, ce chiffre tomberait à 80 % en 2025. »
Les Chinois de plus en plus friands de BVP
Concernant le blé tendre, les experts de FEC expliquent que les consommateurs chinois s’orientent de plus en plus vers des produits plus élaborés, comme la baguette ou les produits de la Boulangerie-Viennoiserie-Pâtisserie (BVP). Une tendance susceptible de faire une place durable aux origines françaises. « Nous travaillons avec les Chinois, notamment les meuniers, pour les former à nos méthodes de production de farine », détaille Philippe Heusele.
Néanmoins, FEC précise qu’il est plus évident « de mettre l’accent sur nos marchés proches, que sont le Maghreb et l’Afrique Subsaharienne. La Chine exige des qualités très élevés d’habitude, en provenance d’Amérique du nord et d’Australie ». Pour les céréales fourragères, la concurrence est élevée, avec le Canada, l’Ukraine, les Etats-Unis…