500 millions de dollars pour construire un terminal portuaire agricole au Brésil
Plusieurs opérateurs logistiques et le port de Santos viennent d’annoncer un investissement majeur pour connecter le Brésil au reste du monde.
Plusieurs opérateurs logistiques et le port de Santos viennent d’annoncer un investissement majeur pour connecter le Brésil au reste du monde.
L’opérateur ferroviaire Rumo et le fournisseur de solutions logistiques DP World ont annoncé, le 26 mars 2024, un accord avec l’autorité portuaire de Santos au Brésil pour construire un nouveau terminal dédié aux expéditions et réceptions de matières premières agricoles de type grains et fertilisants. Le site retenu est donc la zone portuaire de Santos sur la façade est du pays qui traite déjà du soja, du sucre, du maïs, des pulpes, du jus d’orange, du café ou encore des protéines animales et des fertilisants.
Les 500 millions de dollars investis dans cette nouvelle infrastructure augmenteront les capacités de manutention de 9 millions de tonnes pour les grains et de 3,5 millions de tonnes pour les fertilisants. Le démarrage des opérations commerciales est prévu dans les 30 mois, une fois toutes les autorisations accordées. L’accord signé entre Rumo et DP World vaut pour 30 ans.
Du côté de chez Rumo, on met en avant le côté efficace, sécurisé compétitif et bas carbone du transport ferroviaire pour justifier cet énorme investissement destiné à traiter des volumes importants de grains et de fertilisants pour améliorer les performances de l’industrie agro/agri du pays. On précise aussi que ce terminal sera relié aux lignes ferroviaires de l’état du Mato Grosso, dont une partie est en construction pour atteindre le centre ouest du pays. La direction de DP World insiste sur le développement de la multimodalité logistique au service des productions brésiliennes et de leur expédition vers le monde entier.
Pour rappel, le port de Santos est le plus grand port d’Amérique Latine, avec 600 destinations dans 125 pays mais aussi 43 terminaux et 65 quais sur 16 km de longueur. En 2018, 133 millions de tonnes de marchandises via cargos y ont été traitées. AU niveau local, il dessert cinq états brésiliens qui pèsent 67 % du PIB du pays. En fait, tous ces investissements sont aussi réalisés car le Port de Santos, une structure détenue par des fonds publics, doit être privatisé dans les prochaines années.
A noter enfin que, récemment, le Brésil a annoncé porter grand intérêt à une initiative chinoise pour pouvoir expédier des matières premières (dont du maïs et du soja) par la voie de l’Océan Pacifique vers la Chine. Les marchandises partiraient du Brésil pour rejoindre d’abord le port de Chancay au Pérou, en cours de construction par des investisseurs et des opérateurs… chinois.