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Agroalimentaire : La région Centre-Val de Loire veut réinventer l’alimentation de demain

A l’occasion d’une journée dédiée à la presse, la région Centre-Val de Loire a voulu montrer qu’elle n’était pas qu’une terre céréalière mais un terroir fertile pour l’innovation alimentaire, avec de nombreuses entreprises et start-ups qui repensent l’alimentation de demain.

A l’occasion d’une journée dédiée à la presse, la région Centre-Val de Loire a voulu montrer qu’elle n’était pas qu’une terre céréalière mais un terroir fertile pour l’innovation alimentaire.
© Julia Commandeur - FLD

La Région Centre-Val de Loire a voulu montrer sa force et l’enjeu du secteur agroalimentaire, lors d’une journée presse de visites et de découverte « des entreprises innovantes qui réinventent le l’alimentation de demain » le 6 octobre, organisée par Dev’Up, l’agence de développement économique de la Région Centre-Val de Loire.

Une région innovante et riche en agroalimentaire

François Bonneau, président la Région et président de Dev’Up, explique : « Cette journée est très importante car elle vise à situer l’ambition de la région par rapport à un secteur déterminant : l’agroalimentaire. Notre modèle basé sur la terre céréalière a bien fonctionné pendant des années donc les questions d’avenir n’ont jamais été posées jusqu’à aujourd’hui. Le marché monde est désormais trop aléatoire, notre modèle ne fonctionne plus, aussi bien économiquement qu’environnementalement. Or, au-delà du blé, notre région a un potentiel en terres agricoles de diversification, sur le végétal mais aussi la chèvre…. Le Centre-Val de Loire est également une région où les entreprises innovent en matière d’alimentation, de produits de consommation, de process industriel ou encore en approvisionnement. »

Le secteur agroalimentaire, enjeu pour l’emploi, représente pour la région 12 000 salariés (potentiel de 20 000). C’est aussi 3 Md€ de chiffre d’affaires et 313 entreprises de toutes tailles. Parmi les poids lourds : les Laiteries Triballat, la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel LSDH, les Crudettes, Barilla France ou encore St Michel. Le territoire compte aussi de nombreuses PME et start-ups.

Une plateforme logistique frais chez Crudettes
et un extracteur de jus végétaux pour LSDH

A l’occasion de cette journée, les Crudettes (groupe LSDH) a ouvert les portes de sa serre de R&D Cap Vert. En plus de la serre Cap Vert, Les Crudettes ont en projet Fraichelog : une plateforme logistique frais qui permettra de mutualiser les stockages, la préparation et l’expédition des produits frais du groupe. D’une capacité de stockage de 14 000 palettes et de 1 000 références picking, la plateforme sera mise en exploitation à partir de janvier 2022.

Engagé dans de nombreux projets de développement, en particulier sur le végétal (une acquisition sera annoncée le 15 octobre, à lire sur notre site le jour J), LSDH a lancé un programme d’investissement de 300 M€. Parmi ces projets :  la plantation récente de 2 000 ha d’orangeraies à jus, en bio, dans l’Etat de Sao Paulo au Brésil.

Un projet de production de jus végétal (soja, quinoa, riz…) prévoit la construction dans les mois à venir d’un centre d’extraction, l’Atelier INOVé, basé à côté de l’usine de Saint-Denis-de-l’Hôtel, ainsi que le développement de filières locales (soja, quinoa). Et à Cholet, le groupe construit l’Abeille 2, site de production à quelques kilomètres de l’ancien, plus grand (plus de 50 000 m2) et mieux adapté, permettant la diversification des productions.

Le spécialiste du végétal séché Fruitofood veut se rapprocher de l’amont

Fruitofood, spécialiste de la déshydratation sous vide de fruits (procédé breveté) afin de fournir des ingrédients pour l’agroalimentaire (épicerie fine type chocolatiers, traiteurs…) mais aussi un peu la cosmétique, a lancé cette année une nouvelle gamme, Origine. Dans le cadre de la démarche RSE de l’entreprise et de sa volonté de se rapprocher de l’amont agricole, cette gamme consiste en un approvisionnement en fruits français et bio, avec pour le moment : la pomme d’Anjou, la mirabelle de Lorraine, la figue de Provence (Solliès), le pomelo de Corse, l’abricot du Rhône-Alpes et le cassis de Bourgogne. « Nous travaillons aussi sur l’amélioration de notre procédé, explique Pierre-Yves Copy, directeur de Fruitofood. En parallèle, il y a aussi une petite demande émergente pour du légume séché, demande que l’on essaye d’agglomérer avant d’envisager de se lancer. »

Nouvelles marques et un projet de valorisation des déchets aux champs chez N’Bread

N’Bread, qui transforme des fruits et des légumes en un produit se rapprochant d’un pain de mie alvéolé grâce à un procédé technologique breveté, a présenté une actualité riche. L’entreprise a lancé Jardin à croquer, une marque de crackers bio 100% végétal, sans gluten (carotte & persil, poivron & piment doux ; potiron & thym, tomate & origan et désormais cet automne betterave & gomasio, et maïs doux & cumin). Une deuxième marque sera lancée en 2021 : N’Crack, une alternative crackers pour le petit déjeuner et le goûter. « Et surtout, sur 2020-2025, N’Bread prévoit Backfield un projet filière d’innovation pour valoriser les déchets en fruits et légumes, au plus près des champs », explique Olivier Paurd, président de Nbread Process.

Nouveautés également chez Les Apprentis Givrés et Berry Graines

Les Apprentis Givrés s’est associée avec un glacier Meilleur ouvrier de France et à FaireFrance pour concevoir des glaces artisanales, élaborées à partir de fruits français et de lait local, équitable et bio. Commercialisation des premiers produits cet hiver avec trois recettes de bûches.

Berry Graines va étoffer sa gamme de quinoa et de graines bio avec dès cet automne un quinoa blanc à cuisson rapide origine France et certifié HVE ou bio. « Notre production est désormais de 840 ha avec 35 agriculteurs partenaires pour 2020, explique Marion Breteau, cofondatrice. Notre objectif est d’atteindre 100 % de HVE pour la récolte 2021-2022. Nous avons aussi planté 160 ha d’autres espèces : lentille corail, petit épeautre… » L’entreprise a aussi lancé la commercialisation d’amarante blanche et noire.

L’Area, une association régionale fédératrice en projets

L’Area (association régionales des entreprises alimentaires) du Centre-Val de Loire, qui compte 185 adhérents, prévoit pour 2021 de redéployer une offre de formation régionale ; de lancer la C3A, Coalition Agriculture Agroalimentaire Alimentation au sein de la Cop régionale (avec des thèmes sur la biodiversité, l’eau, les déchets, l’approvisionnement local…) ; et de lancer un projet de visibilité et de lisibilité autour d’une bannière collective fédérant les partenaires de l’écosystème agroalimentaire régional. « C’est-à-dire de mettre en place un guichet unique d’entrée pour aider les différents porteurs de projets à les mettre en place, notamment en termes d’aides et de financement », traduit le président de l’Area Thierry Dubois.

Les Crudettes ouvre les portes de sa serre de R&D Cap Vert

LSDH renforce son ambition sur le végétal

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