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Francis Coulon, à l’EARL de la Vigne, dans la Somme
« La ration prémélangée au silo est mieux valorisée »

Francis Coulon, éleveur dans la Somme © DR
Francis Coulon, éleveur dans la Somme
© DR

« Il y a un an, j’ai décidé d’essayer un nouveau service de la coopérative Tereos pour gérer l’alimentation. D’abord pendant trois mois. Et, comme les résultats sont assez probants techniquement et économiquement, et que ça me fait gagner du temps, je continue. Le principe est simple. Au lieu d’incorporer tous les jours les ingrédients de la ration dans la mélangeuse, je stocke désormais dans un silo une ration prémélangée comportant des pulpes surpressées, du maïs ensilage, un coproduit issu des amidonneries de blé, de l’ensilage d’herbe, de l’enrubannage de luzerne, un correcteur.

Un prémélange stable et homogène

Il a été réalisé par Tereos avec une mélangeuse de 45 m3. La veille du chantier, nous avons préparé tous les ingrédients secs, débâché les silos, les bottes d’enrubannage, etc. Et le jour J, des camions ont acheminé les pulpes et le coproduit du blé au fil de la journée. C’est un chantier impressionnant, il faut de la place et de l’organisation. Heureusement, nous avons une grande plateforme bétonnée. Nous avons reconstitué un silo de 330 tonnes. Le mélange s’est très bien tassé. Il représente les deux tiers de la ration distribué aux 90 laitières. Nous le chargeons tous les jours dans notre mélangeuse, avec 22 kilos d’ensilage de maïs, un peu de paille et le CMV. Le reste des concentrés est apporté au robot.

Le premier avantage est le gain de temps, nous gagnons un quart d’heure par jour. Nous n’avons plus que deux silos à gérer au lieu de trois. L’avancement est plus rapide et la conservation a été bonne, même en été. Quelle que soit la personne qui distribue l’alimentation, la composition est toujours la même.

Meilleure efficacité alimentaire

Nous avons été surpris car les vaches consomment 2,5 kg MS de moins par jour et produisent autant de lait, voire plus. Nous avons dû réduire le nombre de repas distribué à 75 pour 92 vaches, car elles ne mangeaient pas tout. L’efficacité alimentaire s’est améliorée (1,6 kg lait/kg MS ingéré contre 1,3). La ration est plus régulière, plus stable. Le fait d’avoir relancé une nouvelle fermentation assure une prédigestion des aliments, l’apport de solubles de blé (au lieu de l’urée) a eu un effet positif je pense. Le tamisage des bouses confirme la très bonne valorisation de la ration. Le coût alimentaire a diminué de plus de 20 €/1 000 l, ce qui finance le coût de la prestation de 8 €/t. »

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