La FNPL s’inscrit pleinement dans le plan de filière
« La filière a pris des engagements sur le bien-être animal, l’environnement etc, elle doit aussi s’engager sur l’économie », a défendu le président de la FNPL lors de l’assemblée générale les 10 et 11 mars derniers.
« La filière a pris des engagements sur le bien-être animal, l’environnement etc, elle doit aussi s’engager sur l’économie », a défendu le président de la FNPL lors de l’assemblée générale les 10 et 11 mars derniers.
L’heure n’est plus aux « batailles stériles de chapelle ». Thierry Roquefeuil, président de la FNPL revendique un « syndicalisme économique ». Le syndicat s’inscrit dans la stratégie du plan de filière, avec pour ambition de répondre aux enjeux sociétaux en faisant de la rémunération des éleveurs une priorité.
« Le travail mené dans le cadre des EGA a conduit à bâtir une dynamique économique », a-t-il souligné les 11 et 12 mars derniers à Cherbourg, lors de l’assemblée générale maintenue malgré la crise sanitaire liée au coronavirus. "Et la mise en place d’indicateurs économiques a permis de pacifier les relations ».
Les coopératives doivent intégrer les coûts de production dans leur formule de prix
Au-delà des négociations commerciales, il y a pour la FNPL un vrai chantier à mener en 2020 autour de la structuration du prix du lait. Un sujet sur lequel les coopératives se sont fait interpeller : « elles doivent se mettre au travail pour intégrer les coûts de production dans leur formule de prix comme le prévoit la Loi Egalim ».
Prolongement de l’expérimentation de 30 mois
La FNPL veut que cette loi Egalim « dure dans le temps : si la filière s’engage sur l’environnement, le bien-être animal…, elle doit s’engager aussi sur l’économie ». Une demande entendue par le ministre de l’Agriculture, qui a annoncé par vidéo (coronavirus oblige) le prolongement de l’expérimentation de 30 mois. En revanche, pas d’avancée sur une revendication faite il y a un an concernant les Organisations de producteurs et l’obligation d’apport total pour obtenir leur agrément OP : une OP ne peut toujours pas contractualiser avec plusieurs opérateurs.
Valoriser au niveau de la Pac les systèmes vertueux
Parmi les gros sujets de préoccupation figure aussi la prochaine PAC, déterminante pour la durabilité des élevages laitiers. « La PAC aujourd’hui, ce sont des hectares avant d’être des hommes et des femmes. Notre modèle de polyculture élevage, associant la production de fourrages et l’élevage, est le meilleur outil pour associer des hommes, des femmes et des hectares, a plaidé Thierry Roquefeuil. Si on veut maintenir du lait sur tout le territoire, la France doit soutenir fortement dans son plan stratégique national ce modèle de polyculture élevage ». Il reste encore à trouver le moyen de valoriser au niveau de la future PAC, avec le Green deal, la dynamique autour de l’environnement, du bien-être animal… engagée dans les élevages.