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"Je teste 4 ha de miscanthus pour compléter la paille de 20 ha de céréales"

Chez Christian et Annie Pouget en Corrèze, le miscanthus vise à réduire la dépendance en paille de litière pour les limousines. 

Christian Pouget. « Une neige précoce de novembre quand les feuilles sont encore sur les tiges représente un risque de faire verser la parcelle. »  © F. d'Alteroche
Christian Pouget. « Une neige précoce de novembre quand les feuilles sont encore sur les tiges représente un risque de faire verser la parcelle. »
© F. d'Alteroche

Christian Pouget en Gaec avec son épouse Annie sur la commune de Lubersac, conduit une centaine de mères limousines avec vente de broutards et finition de la plupart des femelles. Leur exploitation totalise 120 hectares et mis à part 6 hectares de pommiers, l’essentiel de la SAU est utilisé pour l’alimentation du troupeau. La date de rentrée en stabulation puis de mise à l’herbe diffère selon les catégories. « Mais à compter du 15 décembre, tous nos animaux sont rentrés et au 15 avril, tous sont sortis ! »

Une vingtaine d’hectares de céréales à paille (blé et orge) sont semés chaque automne. Les besoins hivernaux en paille avoisinent 200 t/an seulement pour partie produits sur l’exploitation. Le complément est acheté à raison d’une centaine de tonnes par an. Même si son prix fluctue d’une année sur l’autre, il est orienté à la hausse et ne descend guère sous le seuil des 100 €/ha.

Lire aussi : Les pionniers du miscanthus en Corrèze

Le miscanthus est arrivé en mai 2019. « On a implanté 4,2 hectares répartis sur deux parcelles au sol sablo limoneux dont le pH avoisine 5,8. Ces parcelles sont à 420 mètres d’altitude. Elles nous appartiennent et sont légèrement excentrées des autres. Elles étaient jusque-là alternativement semées en maïs ou céréale à paille avec ces dernières années un rendement avoisinant le plus souvent 60 quintaux/ha. » Le miscanthus vise à réduire la dépendance en paille. « Avant de travailler avec Agricentre Dumas pour cette première mise en place, j’avais fait des recherches de mon côté. Cette plante m’intriguait. J’avais envie d’essayer », reconnaît Christian Pouget.

Avec les quatre autres pionniers du miscanthus corrézien, il y a eu entraide pour la mise en place des rhizomes. Ce printemps, pour la seconde saison de végétation, les tonnages obtenus dans leurs parcelles sont compris entre 5,7 et 8,8 TMS selon les parcelles. En phase avec les prévisions.

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