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[ITAINNOV 2022] Comment la mouche charbon soutient la production de tomates à la Réunion
Armeflhor présente sa méthode de pollinisation des tomates dans le cadre du concours ITAINNOV 2022 dans la catégorie environnement biodiversité et climat. Reportage à l’île de la Réunion.
Armeflhor présente sa méthode de pollinisation des tomates dans le cadre du concours ITAINNOV 2022 dans la catégorie environnement biodiversité et climat. Reportage à l’île de la Réunion.
L’innovation proposée par l’Armeflhor-Institut technique de l’Océan indien en collaboration avec le Cirad de la Réunion et la biofabrique La Coccinelle, a été retenue parmi les 12 nommés au concours ITAINNOV 2022 (organisé par l’Acta-les Instituts techniques agricoles et l'Actia, le réseau des Instituts techniques agro-industriels (ITAI)).
Il s’agit d’une méthode de pollinisation des fleurs de tomates, par un hyménoptère indigène de la Réunion, Xylocopa fenestrata. « On l’appelle la mouche charbon, c’est une abeille charpentière capable de polliniser les serres de tomates des agriculteurs de la Réunion », explique Toulani Nurbel, responsable valorisation et transfert à l’Armeflhor. « C’est un insecte qu’on ne savait pas capable de faire ce travail. Il a fallu mieux le connaître et faire un travail d’apprentissage de l’insecte sur une année », poursuit-elle.
« Vers 2020, nous avons pu récupérer à la Coccinelle cet élevage afin de réaliser un élevage de masse et rendre l’insecte disponible auprès des agriculteurs », témoigne Tristan Schmitt, responsable du pôle recherche et développement de la biofabrique. La production de tomate est la principale culture maraîchère de l’Ile.
« L’insecte pollinise la fleur de tomate au moment le plus opportun », assure-t-il. Résultat : « la mouche charbon on ne peut plus s’en passer », affirme Jean-Luc Robert, producteur de tomates sous serres à St Pierre à la Réunion. « On est accros, poursuit-il. Sans elle on ne travaille plus ». Disposant de 9000 m2 de serres, le producteur confie avoir pu augmenter de 70 tonnes sa production, malgré les conséquences palpables du changement climatique.
Une méthode facile et rapide qui pourrait se décliner dans d’autres cultures, espère Toulani Nurbel.