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Hélène Biscond, arboricultrice dans le Tarn : « Le label Vergers écoresponsables nous permet de communiquer positivement sur notre métier »

Hélène Biscond, arboricultrice et maraîchère dans le Tarn, s’appuie sur les outils de communication du label Vergers écoresponsables pour communiquer sur ses pratiques auprès de ses clients en vente directe. Une aide précieuse pour aborder sereinement les sujets sensibles.

« Comme nous vendons 50 % de nos volumes de pomme en vente directe, nous avons besoin d’outils pour communiquer sur nos pratiques avec nos clients », insiste Hélène Biscond, arboricultrice et maraîchère dans le Tarn. Installée depuis 1988 sur 45 ha de SAU dont 16 ha de pommiers de 20 variétés et 6 ha d’arboriculture et maraîchage diversifiés pour la cueillette directe (poire, cerise, raisin, kiwi, fraises et légumes), elle est engagée depuis longtemps dans le label Vergers écoresponsables. « En étant Vergers écoresponsables, on nous donne les moyens de rester maître de nos choix et de les défendre », analyse-t-elle. Depuis neuf ans, cette productrice indépendante, tournée largement vers ses clients avec un magasin de producteurs et de la cueillette libre, valorise ses pratiques notamment en utilisant les outils de communication fournis par l’Association nationale pommes poires (ANPP). Pour expliquer son métier et ses choix, elle affiche dans son magasin des panneaux expliquant l’importance de la biodiversité, comment évolue la pomme au fil des saisons, ou comment elle protège son verger notamment contre la tavelure. Aux clients de sa cueillette libre, sont distribués les flyers détaillant les engagements des producteurs du label Vergers écoresponsables. « Lorsque j’ai ouvert le magasin de producteurs, j’avais parfois des réactions agressives des clients, témoigne la productrice. Maintenant, c’est plus rare et mes clients me disent qu’ils savent que je travaille bien ! ». Le logo Vergers écoresponsables est affiché à divers endroits du magasin. « Il rassure les clients, près de la moitié d’entre eux le connaît. »

A lire aussi : Des échanges techniques enrichissants entre adhérents au label Vergers écoresponsables

« Mais surtout, l’adhésion à ce label m’a permis d’être plus à l’aise avec mes clients pour communiquer sur mon métier et notamment sur des sujets sensibles comme les traitements phytosanitaires. » Le média training que la productrice a fait avec l’ANPP et les supports de question-réponse préparés par l’association sont les bases de sa communication. « Nous n’avons pas les termes pour parler de nos métiers. Nous avons besoin d’aide pour savoir communiquer, trouver les arguments et nous réconforter dans nos valeurs. Dorénavant, je ne tourne plus autour du pot avec les visiteurs, j’aborde directement les questions qui peuvent être polémiques. » C’est particulièrement pendant les portes ouvertes organisées chaque année qu’elle communique sur son métier. Pour cette journée, une fête avec repas et concert est organisée, un évènement qui attire plus de 1 000 personnes d’habitude. Parmi les visiteurs, près de 200 d’entre eux participent aux visites des vergers que la productrice anime. « Nous, agriculteurs, devons envoyer des messages positifs sur notre métier et l’amener dans un cadre attrayant, voire festif. »

Un label qui aide au référencement dans la grande distribution

Le label trouve aussi son intérêt pour la commercialisation de ses pommes dans la grande distribution. « On est plus crédible vis-à-vis d’eux, même si je suis indépendante, explique l’enthousiaste entrepreneuse. C’est un label qui m’ouvre des portes car certaines enseignes sont obligées d’acheter des pommes Vergers écoresponsables. Ça me sécurise par rapport à la concurrence. » Les informations sur l’arboriculture relayées par l’ANPP sont aussi très appréciées. « Avec les newsletters envoyées par l’ANPP, je n’ai plus besoin de chercher l’information, elle m’est fournie. » La productrice souligne aussi l’intérêt des informations législatives que leur donne l’ANPP. Ne faisant pas partie d’une coopérative, elle n’était pas guidée dans les dossiers de demande de subvention, à la plantation par exemple. « En adhérant en tant qu’indépendant à l’ANPP, les dossiers de financement ne sont pas faits, mais la trame nous est fournie. » Un service qu’elle n’a pas eu l’occasion d’utiliser encore elle-même mais qui servira à ses deux fils en projet d’installation avec elle. Une collaboration et future relève déjà très appréciée. « C’est du pur bonheur de travailler avec eux ! »

« En étant Vergers écoresponsables, on nous donne les moyens de rester maître de nos choix et de les défendre », Hélène Biscond, Les vergers de Montdragon, Tarn.

Un cadre technique sécurisant

« Après m’être installée avec mes parents, j’ai très vite compris que je n’étais pas compatible avec l’esprit coopératif, détaille Hélène Biscond. Et comme nous sommes isolés géographiquement, j’ai peu de contacts avec d’autres producteurs pour parler technique. » L’adhésion au label Vergers écoresponsables lui a permis de se conforter techniquement. Etant adhérente, elle est suivie par un technicien de la Chambre d’agriculture. « Le cahier des charges du label me donne un cadre qui me sécurise vis-à-vis de la réglementation. Comme il évolue chaque année, il me permet de ne pas perdre pied. Il donne des contraintes techniques qui sont a posteriori utiles. C’est le cas de la station météo que j’ai installée cette année. Il a fallu se caler mais c’est un bel outil d’aide à la décision qui m’a permis de mieux positionner les interventions carpocapse sur pomme et mildiou sur vigne. Il permettra avec notre historique d’ajuster notre programme contre la tavelure. » Enfin les échanges entre producteurs lui donnent cette stimulation de groupe qui lui manquait.

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