Drôme
HDC Lamotte prévoit une forte hausse du prix de l’abricot
Pour HDC Lamotte, la campagne abricots s’annonce de bonne qualité mais avec une baisse des volumes de l’ordre 40 % due aux incidents climatiques.
Pour HDC Lamotte, la campagne abricots s’annonce de bonne qualité mais avec une baisse des volumes de l’ordre 40 % due aux incidents climatiques.
La SAS HDC Lamotte à Bren, dans la Drôme, qui conditionne et expédie dans sa station des abricots, des poires et des légumes compte déjà dans ses rangs une vingtaine de producteurs en abricots en Drôme et dans le Gard. La société dirigée par Christophe Lamotte possède une exploitation « Le soleil des collines » avec une trentaine d’hectares d’abricotiers et une dizaine d’hectares de poiriers en culture biologique.
La campagne de récolte des abricots a démarré le 15 mai dans le Gard et le 10 juin en Drôme. Les prévisions de récolte jusqu’au mois de septembre sont à la baisse pour l’exploitant avec une perte de 40 % en volume d’abricots. La campagne 2020 est marquée par une forte hétérogénéité des variétés. « Nous tablons sur une plus faible production autour de 3 000 t à 3 500 t. 2019 était marquée par une surproduction. Nous avons subi deux épisodes de gel, en avril et en mai, pendant le Covid-19, qui ont durement frappé les abricotiers dans nos vergers. Les températures sont descendues à – 4° C », explique Christophe Lamotte, exploitant.
L’abricot se vendra plus cher cette année. L’exploitant prévoit une hausse des prix de l’ordre de 50 % par rapport à l’année 2019 où les prix pratiqués étaient plutôt bas : « Aucun prix n’est fixé à l’avance sur le marché de l’abricot. Le système de l’offre et de la demande joue à plein. Nos principaux clients sont la grande distribution et les enseignes de produits frais. Ils recherchent la qualité, la fraîcheur de nos produits. Nous allons recentrer la commercialisation sur le marché national où les perspectives sont plus intéressantes qu’à l’exportation. »
HDC Lamotte réalisait, par le passé, 50 % de son chiffre d’affaires à l’exportation dans les pays de l’Est, l’Allemagne, la Tchéquie. Depuis quelques années, l’exploitant perd des parts de marché à l’exportation (35 % à l’export) et subit la concurrence de l’Italie et de l’Espagne : « La taille des entreprises est différente et la production est massifiée dans ces deux pays. Nous sommes moins compétitifs en termes de main-d’œuvre et de volume sur les marchés export. »