Une récolte française de blé 2020 de bonne qualité
Si la production de blé tendre française est très décevante en volume, la qualité est satisfaisante. Les conditions de fin de cycle préjudiciables au rendement dans de nombreuses régions ont favorisé plusieurs critères qualitatifs.
Si la production de blé tendre française est très décevante en volume, la qualité est satisfaisante. Les conditions de fin de cycle préjudiciables au rendement dans de nombreuses régions ont favorisé plusieurs critères qualitatifs.
Taux de protéines
La moyenne nationale atteint 11,6 %, un score proche de l’an passé et plutôt bon pour le blé français, souvent à la traîne sur ce point face à la concurrence internationale. C’est notamment la conséquence des rendements bas liés aux mauvaises conditions climatiques, qui ont entraîné un phénomène de concentration, et de la bonne valorisation du troisième apport d’azote. Plus de la moitié de la collecte française s’établit au-dessus de 11,5 % de protéines.
Poids spécifiques
Carton plein pour les PS, avec une moyenne nationale de 79,2 kg/hl. La quasi-totalité de la collecte dépasse les 76 kg/hl, norme minimale pour les contrats Incograin. Ce bon résultat pour la masse volumique découle de la fin de cycle favorable pour ce critère (absence de pluie avant la récolte), qui a permis de concrétiser le potentiel qui s’était mis en place au début du remplissage.
Force boulangère
La force boulangère, ou W, est proche de la moyenne quinquennale, à 196 en moyenne. Près des trois quarts des blés conduisent à un W supérieur à 170, critère pour un blé panifiable supérieur. Sans être exceptionnelle, la valeur boulangère est bonne et répond aux attentes de la panification française. Le W fait partie des mesures utilisées pour prédire l’aptitude d’un blé à la panification.
Humidité
Le taux d’humidité des grains était en moyenne de 12,7 %. C’est moins bien qu’en 2019 (12,1 %), année qui était spécialement bonne sur ce critère, mais aussi que 2018. La part des blés affichant plus de 14 % d’humidité est toutefois nettement plus faible que pour la moyenne quinquennale. Ce sont les régions au bord de la Manche qui pâtissent des valeurs les plus élevées.
Indice de chute de Hagberg
L’indice de chute de Hagberg, comme le PS, a profité des conditions sèches de fin de cycle. Avec 95 % de la collecte qui affiche au moins 240 secondes, ce critère ne posera aucun problème à la commercialisation cette année. Un indice trop faible trahit une activité enzymatique excessive, synonyme de pâtes collantes et de pain qui manque de tenue. Ce critère est important, car compte tenu du caractère non additif du Hagberg : une faible quantité de blé avec un indice bas suffit à déclasser tout le lot. Cela avait créé de très gros problèmes avec la récolte de 2013.