Aller au contenu principal

Assurance récolte : 255 millions d’euros de charges sinistres en 2024 pour Groupama

Groupama a dressé le bilan de l’assurance récolte en 2024, année marquée par des excès d'eau record. L’assureur constate que depuis 10 ans les aléas climatiques deviennent la norme.

<em class="placeholder">Mars 2020, parcelle de céréales inondée dans l&#039;Eure suite à de fortes pluies.</em>
L'excès d'eau constitue de loin le principal aléa climatique de 2024.
© Charles Baudart

Sans surprise, l’excès d’eau est le principal aléa climatique en 2024, responsable de la moitié des pertes (137 millions d’euros de charges sinistres). « Près d’un hectare sur deux a été déclaré en sinistre sur cet aléa », souligne Stéphane Cools, président de Groupama Centre Atlantique, lors d’une conférence de presse le 12 février où l’assureur a dressé le bilan de l’assurance récolte en 2024.

Le point sur | Assurance récolte : les souscriptions marquent le pas en 2024 pour Groupama

255 millions d’euros de charges sinistres pour Groupama

Les grandes cultures sont les plus touchées (94 %), devant la viticulture (6 %) et l’arboriculture (moins de 1 %). La grêle constitue le deuxième aléa en 2024 (59 M€ de charges sinistres), pour la troisième année consécutive, suivi par le gel (15 M€). En tout, près de 530 000 hectares assurés par Groupama ont été sinistrés pour une charge sinistres de 255 M€.

À cause de l’excès d’eau, les frais de re-semis des assurés Groupama en grandes cultures sont trois fois plus importants en 2023-2024 que la campagne précédente. 105 000 ha ont été concernés pour un montant indemnisé de 9,2 millions d’euros.

Un ratio sinistre/prime à 80 % en multirisque climatique

L’assureur annonce un ratio sinistre/prime à 80 % en multirisque climatique, soit un taux deux fois supérieur à 2023 avec la moitié des assurés indemnisés (hors prairies).

En 2024, l’indemnité de solidarité nationale (ISN), qui complète l’assurance récolte au-delà de 50 % de pertes (30 % en prairies) pour les assurés et offre un matelas de sécurité a minima aux non-assurés, est intervenue à hauteur de 25 M€ pour les assurés Groupama. Une contribution moins élevée que l’année précédente car les sinistres sur récolte ont été de moyenne intensité », révèle l’assureur. L’ISN concerne les grandes cultures à 57 %, la viticulture à 34 % et l’arboriculture à 9 %.

Qu’il s’agisse de sécheresse, d’excès d’eau, de grêle ou de gel, les responsables de Groupama constatent que les aléas climatiques surviennent tous les ans depuis 2016. « Aucun agriculteur n’est à l’abri », regrette Laurent Poupart.

Les plus lus

<em class="placeholder">Corentin Chateignier dans un des ses quatre bâtiments de volailles Label rouge sur son exploitation en Eure-et-Loir</em>
« J’ai lancé un atelier volailles en Eure-et-Loir pour diversifier mon exploitation de grandes cultures »

Corentin Chateignier, installé avec son père Alain sur une exploitation de grandes cultures dans la Beauce, a lancé un atelier…

<em class="placeholder">Olivier Cosnard, agriculteur à Ombrée d’Anjou (49), devant une machine.</em>
« Je renouvelle mon parc matériel avec du neuf ou de l'occasion en fonction de mes besoins sur mon exploitation de grandes cultures dans le Maine-et-Loire »

Agriculteur en bio à Ombrée-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, Olivier Cosnard a fait le choix d’un parc matériel…

<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est…

Vidéo : comment entretenir un fossé dans les règles ?

Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…

<em class="placeholder">Valérie Leguereau, agricultrice à Villemardy (41), devant un équipement agricole</em>
« Nous avons ajouté du pois protéagineux à notre assolement dans le Loir-et-Cher grâce à un prix garanti et une assurance sur la production »
Agricultrice à Villemardy, dans le Loir-et-Cher, Valérie Leguereau cultive du pois protéagineux depuis 2024, pour ses atouts…
<em class="placeholder">Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir devant son gîte à la ferme </em>
« Mon gîte à la ferme en Eure-et-Loir rapporte un revenu équivalent à la location d’un petit non-meublé à l’année »
Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir. Il loue son gîte à la ferme à des touristes mais il vise surtout…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures