Assurance récolte : 255 millions d’euros de charges sinistres en 2024 pour Groupama
Groupama a dressé le bilan de l’assurance récolte en 2024, année marquée par des excès d'eau record. L’assureur constate que depuis 10 ans les aléas climatiques deviennent la norme.
Groupama a dressé le bilan de l’assurance récolte en 2024, année marquée par des excès d'eau record. L’assureur constate que depuis 10 ans les aléas climatiques deviennent la norme.

Sans surprise, l’excès d’eau est le principal aléa climatique en 2024, responsable de la moitié des pertes (137 millions d’euros de charges sinistres). « Près d’un hectare sur deux a été déclaré en sinistre sur cet aléa », souligne Stéphane Cools, président de Groupama Centre Atlantique, lors d’une conférence de presse le 12 février où l’assureur a dressé le bilan de l’assurance récolte en 2024.
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255 millions d’euros de charges sinistres pour Groupama
Les grandes cultures sont les plus touchées (94 %), devant la viticulture (6 %) et l’arboriculture (moins de 1 %). La grêle constitue le deuxième aléa en 2024 (59 M€ de charges sinistres), pour la troisième année consécutive, suivi par le gel (15 M€). En tout, près de 530 000 hectares assurés par Groupama ont été sinistrés pour une charge sinistres de 255 M€.
À cause de l’excès d’eau, les frais de re-semis des assurés Groupama en grandes cultures sont trois fois plus importants en 2023-2024 que la campagne précédente. 105 000 ha ont été concernés pour un montant indemnisé de 9,2 millions d’euros.
Un ratio sinistre/prime à 80 % en multirisque climatique
L’assureur annonce un ratio sinistre/prime à 80 % en multirisque climatique, soit un taux deux fois supérieur à 2023 avec la moitié des assurés indemnisés (hors prairies).
En 2024, l’indemnité de solidarité nationale (ISN), qui complète l’assurance récolte au-delà de 50 % de pertes (30 % en prairies) pour les assurés et offre un matelas de sécurité a minima aux non-assurés, est intervenue à hauteur de 25 M€ pour les assurés Groupama. Une contribution moins élevée que l’année précédente car les sinistres sur récolte ont été de moyenne intensité », révèle l’assureur. L’ISN concerne les grandes cultures à 57 %, la viticulture à 34 % et l’arboriculture à 9 %.
Qu’il s’agisse de sécheresse, d’excès d’eau, de grêle ou de gel, les responsables de Groupama constatent que les aléas climatiques surviennent tous les ans depuis 2016. « Aucun agriculteur n’est à l’abri », regrette Laurent Poupart.