Saaten Union entre hybrides et lignées
Saaten Union joue sur deux tableaux en blé tendre : celui des hybrides et celui des lignées. Le semencier est connu pour la première catégorie de variétés où il est l’acteur dominant (et quasi unique) en France. Les hybrides sont à 4 % de parts de marché des semences certifiées et à 100 000 hectares environ en culture, en légère baisse. Mais Saaten Union a fait ces dernières années une percée remarquée en lignées de blé tendre, notamment avec la variété Chevignon multipliée sur 1300 hectares pour la production de semences dès sa première année d’inscription cette campagne. Pour les prochains semis, le groupe compte se situer à 10 % de part du marché des semences certifiées avec ses variétés conventionnelles de blé, et à 15 % pour l’ensemble hybrides + lignées.
FMC se prépare à l’offensive en phytos
Après le rachat de Cheminova en 2015, la société américaine FMC a commencé à constituer une force commerciale d’envergure en France et en Europe. Elle ne va pas s’arrêter en si bon chemin car à compter d’octobre 2017, elle récupère plusieurs produits de Belchim Crop Protection qu’elle avait laissé en délégation : les herbicides Centium et Spotlight, les insecticides Fury… Elle va également commercialiser les herbicides et insecticides de DuPont suite à leur rachat découlant de la fusion entre Dow et DuPont. FMC reprend des sites de production de DuPont et des salariés de l’entreprise. La transaction totale a porté sur 1,2 milliard de dollars. En France, le chiffre d’affaires de FMC avoisine les 40 millions d’euros. Il est appelé à augmenter fortement.
2016, année de rupture selon le Staff
« Face à une récolte de mauvaise qualité, nous avons su nous adapter », a annoncé Sylvain Ducroquet, président du Staff (syndicat des trieurs à façon de France), le 8 juin lors d’une conférence de presse à Paris. « Cette année, le marché français des semences de ferme représente 55 % », a indiqué le président du syndicat. Pour lui, la récolte 2016 a marqué un tournant. « Il y a un changement de modèle. Les agriculteurs attendent des solutions culturales pour utiliser moins de produits phytosanitaires. » Pour répondre à cette demande, les trieurs à façon souhaitent développer les mélanges de variétés et d’espèces et utiliser des outils encore plus précis, tels des trieurs optiques.