COTidienne

Prix des céréales - Les cours du blé et du maïs états-uniens en nette baisse

Les prix des principaux contrats à terme en blé et en maïs ont nettement reculé ce mercredi 12 juillet à Chicago alors que la baisse était aussi de mise sur Euronext, mais de façon moins marquée. Les fonds d'investissement étaient vendeurs sur tous les produits sur le CBOT. Côté Europe, le rapport hebdomadaire de positions des traders d'Euronext, au vendredi 7 juillet et par rapport à la semaine précédente, montrait des opérateurs financiers qui sont passés net courts sur le blé (à environ -11 000 lots) et qui ont augmenté leur position nette courte sur le maïs (d'environ 1 000 lots à environ -2 000 lots). Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre étaient en baisse alors que ceux de l’orge fourragère demeuraient stables. Les prix du blé dur et du maïs s’affichaient en hausse.

Ce mercredi était jour de publication en France (conseil mensuel spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer) comme aux Etats-Unis (rapport mensuel sur l’offre et la demande agricoles mondiales de l'USDA). La production de blé états-unienne a été révisée à la hausse alors que les analystes s’attendaient à une baisse. Il en allait de même pour les stocks de fin de campagne. La production états-unienne de maïs a été aussi revue en hausse alors que les analystes attendaient une baisse. Le maïs hexagonal était influencé par la forte hausse du pétrole Brent et un rapport FranceAgriMer qui publiait une révision à la hausse de sa production. Du coup, le maïs et le blé états-uniens subissaient des ventes techniques et de la part des fonds d'investissement à Chicago. Il faut cependant noter que l’USDA a revu à la baisse sa prévision de production mondiale de blé (recul au Canada, en Argentine et dans l’Union européenne).

Parmi les facteurs macroéconomiques, on aura noté une forte hausse de l’euro face au dollar, une baisse de l’inflation aux Etats-Unis et en France.

En ce qui concerne les corridors grains mer Noire, toutes les parties assurent que les négociations se poursuivent, à l’exception de la Russie. Antonio Gutierrez, le patron des Nations-Unies, a envoyé une lettre au président russe, lui demandant de renouveler l’accord d'Istanbul (qui arrive à échéance le 17 juillet) en échange de quoi les Nations-Unies et les pays occidentaux pourraient travailler sur la réintégration de la banque russe de l’agriculture dans le système de paiement international Swift mais uniquement pour la partie alimentation et fertilisants. De leur côté, l'Ukraine veut absolument changer la durée de la validité de l’accord en passant à 240 jours et non 120 jours comme actuellement et comme prévu dans l’accord initial.

Fondamentaux 

• Etats-Unis, blé : prévision  de production à 1 739 millions de boisseaux (Mbu), contre 1 665 Mbu en juin (source : Wasde) ;
• Etats-Unis, maïs : prévision de production à 15 320 Mbu, contre 15 265 Mbu en juin ; rendement à 177,5 boisseau/acre (bu/a), contre 181,5 bu/a (consensus à 176,6 bu/a) ; stock de report à 57,45 Mt (source : Wasde) ;
• France, maïs : production 2022-2023 revue à la hausse en juillet par rapport à juin 2023 à 9,99 Mt, contre 9,95 Mt ; consommation domestique revue à la baisse à 5,83 Mt, contre 5,86 Mt, selon FranceAgriMer ;
• France, blé tendre : prévision de production 2023-2024 à 35 Mt ; consommation domestique à 14,52 Mt (+0,2 %), selon FranceAgriMer ;
• France, orge : prévision de production 2023-2024 à 11,94 Mt (+0,52 %) et stock à 1,53 Mt (+0,53 Mt), selon FranceAgriMer ;
• France, blé dur : stock de report 2023-2024 à 70 000 t, selon FranceAgriMer.

Marchés physiques français du 12 juillet 2023 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 11 juillet 2023

Cotations commerciales des produits laitiers du 6 juillet 2023

Evolution dollar / euro du 12 juillet 2023

Clôture du marché à terme de Chicago du 12 juillet 2023

Clôture du marché à terme Euronext du 12 juillet 2023

Cotations des marchés internationaux du 12 juillet 2023