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Pomme de terre et mildiou : craintes pour l’avenir de l’OAD Mileos

Arvalis veut céder son outil Mileos à des tiers. Les utilisateurs se posent des questions sur la facilité d'utilisation et la pertinence de l'OAD à l'avenir.

Le risque mildiou est mesuré par l'OAD Mileos qui permet de positionner au mieux les traitements.
Le risque mildiou est mesuré par l'OAD Mileos qui permet de positionner au mieux les traitements.
© C. Gloria

« L’OAD Mileos permet de gagner surtout sur les premiers passages avec un déclenchement retardé des applications fongicides si les conditions ne sont pas propices au développement du mildiou », remarque Victor Cuisiniez, du Gitep dans la Somme. « En année faible en mildiou, des agriculteurs n’ont effectué que deux traitements fongicides, grâce à l’utilisation de Mileos », constate Pierre Diagouraga, ATPPDA (Aube). Chez ces deux groupements régionaux, une grande majorité des agriculteurs adhérents sont abonnés aux services de Mileos, dont le coût d’abonnement par campagne est aux alentours de 100 euros. Distribué par Arvalis, l’outil permet de positionner au mieux ses traitements en fonction du risque mildiou, et est largement rentabilisé par les économies de fongicides qu’il génère.

Mais l’institut technique veut céder l’outil à des tiers : coopératives, négoces, vendeurs de stations météo… La gestion des informations pour les 2000 producteurs abonnés serait trop lourde. « Le service risque de ne plus être le même avec de possibles conflits d’intérêts si c’est un distributeur qui reprend l’outil par exemple. On peut s’attendre également à une augmentation du coût d’abonnement », craint Victor Cuisiniez.

De son côté, Pierre Diagouraga tient à pouvoir conserver l’accès à l’ensemble des comptes Mileos des agriculteurs adhérents à sa structure, ce qui est possible avec la version actuelle de l’OAD. « Mais s’il est proposé par plusieurs organismes à l’avenir, ce sera compliqué. » Arvalis entend ces préoccupations et devrait mettre en œuvre une plateforme pour pallier ce genre de risque.

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