Pas de danger avec les SDHI selon l’Anses
Courant avril 2018, un collectif de chercheurs et médecins avaient lancé une alerte par voie de presse demandant à faire suspendre les fongicides de la famille des SDHI (1), pour cause de risques pour la santé. L’Anses (2) s’est saisi de cette question en faisant appel à un groupe d’experts indépendants. L’agence a remis un avis le 15 janvier 2019 (3) en concluant « que les informations et hypothèses évoquées n’apportent pas d’éléments en faveur d’une alerte sanitaire pour la santé humaine et l’environnement en lien avec l’usage agricole de ces fongicides qui pourrait justifier la modification ou le retrait des autorisations de mise sur le marché ». Le niveau des expositions alimentaires totales rapportées aux seuils toxicologiques est faible, le dépassement de LMR (Limite maximale de résidus) est exceptionnel pour ces molécules et ces substances sont rapidement métabolisées et éliminées, ressort-il des travaux des experts. « Au regard des sources consultées, il n’y a pas d’augmentation de cancer spécifique au déficit en SDH notés non plus chez les professionnels exposés », ajoute l’Anses qui continue malgré tout les investigations sur les SDHI dans le cadre du dispositif de phytopharmacovigilance.
(1) Voir numéro 325 de notre revue (juin 2018), page 16(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail(3) bit.ly/2MqUlku