Aller au contenu principal

« Notre projet éolien s’autofinance lui-même, et nous avons refusé des offres de rachat. »

Les agriculteurs propriétaires d’éoliennes sont rares. Christian Leguay, agriculteur à Dangeau (28), est de ceux-là. Son parc éolien date de 2006 et il songe à l’avenir… Mais n’envisage pas le démantèlement.

Christian Leguay : "Il y a de grandes chances que nous battions notre record de production." © Charles Baudart
Sur le parc éolien de Christian Leguay, le pic de production a lieu d’octobre à mars, avec un maximum en décembre, à une période de forte consommation électrique.
© Charles Baudart

« En 2000, je cherchais une diversification, explique Christian Leguay, agriculteur eurélien. J’ai rencontré par hasard Christian Briard, dirigeant de Zephyr ENR, un bureau de développement de parcs éoliens. Il installait un mât de mesure du vent à Bonneval. Il se trouve qu’en Eure-et-Loir, les vents ne sont pas forts mais constants et réguliers. » Le projet était né.

« Il est venu présenter un projet de six machines de 2 mégawatts (MH) aux membres de notre groupe de CETA. C’était un gros projet puisqu’il fallait investir 13,5 millions d’euros. Quatre d’entre nous étaient intéressés mais le plus difficile a été de convaincre un partenaire bancaire. Nous avons essuyé de nombreux refus mais nous n’avons pas renoncé et avons consolidé notre projet. Nous avons constitué une structure juridique détenue à 20 % par chacun d’entre nous et à 10 % par les deux dirigeants de Zephyr ENR, dont Christian Briard. Et le Crédit mutuel-CIC a cru dans notre projet. »

« Notre audace est récompensée »

Est venu le temps de la définition des emplacements et du dépôt des permis de construire. Le choix des machines s’est porté sur des Vestas V80 de 2 MH chacun, pour leur fiabilité. Le chantier a commencé en juillet 2005. « Nous avons participé aux travaux, en renforçant les chemins, explique Christian Leguay. Pour chaque machine, il a fallu couler 380 m3 de béton, soit 750 tonnes. C’était un sacré chantier ! La mise en route a eu lieu en mars 2006 et, depuis, nous produisons entre 23,5 et 30,5 MWh par an, soit une moyenne à 26,5 MWh, correspondant à la consommation électrique du canton de Bonneval.

Aujourd’hui, le projet s’autofinance lui-même. Nous avons refusé plusieurs offres de rachat, notre parc éolien n’est pas à vendre. Notre audace est récompensée ! » Le pic de production a lieu d’octobre à mars, avec un maximum en décembre, à une période de forte consommation électrique. « Vu les niveaux de vents de cette année, il y a de grandes chances que nous battions notre record. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">Sans entretien, des arbres comme les saules marsaults peuvent envahir les fossés. Il faut les enlever pour permettre le bon écoulement de l&#039;eau.</em>
Fossé : comment l'entretenir dans les règles ?
Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…
<em class="placeholder">champ de betteraves sucrières avec le feuillage bruni à cause de la cercosporiose</em>
Betterave : les variétés tolérantes à l’assaut de la cercosporiose
La cercosporiose devient un problème majeur dans des situations plus nombreuses chaque année. Des variétés à haut niveau de…
<em class="placeholder">Un fossé non entretenu ne joue pas son rôle d&#039;évacuation rapide de l&#039;eau quand une inondation survient.</em>
Entretenir les fossés pour réduire les conséquences des inondations sur les cultures

Le mauvais entretien des fossés a été parfois pointé du doigt pour expliquer les fortes inondations et une décrue trop lente…

<em class="placeholder">un agriculteur et son apprenti travaillent sur un semoir dans un champ</em>
Main-d’œuvre agricole : renforcer son équipe avec un apprenti
Patrick Mounier est un céréalier qui embauche régulièrement des apprentis. Florian Teillout est un salarié agricole qui a …
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures