Aller au contenu principal

Moisson 2023 et revenus : quelles stratégies ont été payantes ?

En 2023, les décisions de commercialisation vont avoir un impact fort sur les résultats des exploitations. Voici des exemples pour illustrer cette situation.

main d'homme avec un ordinateur dans un champ
Dans le contexte de grande volatilité des prix, les décisions de gestion ont toute leur importance.
© Freepik

Les rendements obtenus et des décisions de commercialisation vont avoir des conséquences sur le revenu de la culture du blé. Voici trois exemples pour illustrer cette situation.

- Le seuil de commercialisation des exploitations de Paul, de Jeanne et de Yoan s’établit à 250 €/t (en retenant leur rendement prévisionnel). Dans leur assolement, le blé tendre est cultivé sur 60 hectares (ha).

- Les exploitations de Paul et de Yoan étaient « situées au bon endroit » car elles ont bénéficié d’orages fin mai, ce qui leur a permis d’avoir des rendements au-dessus de leurs moyennes.

- Jeanne et Paul ont vendu 50 % de leur rendement prévisionnel avant noël 2022 à 300 €/t. La production non vendue des trois agriculteurs est valorisée au cours du jour, soit 215 €/t.

Les chiffres de la récolte de blé tendre 2023 de Jeanne

Récolte de blé 2023 : 60 q/ha, soit 5 q/ha de moins que la moyenne de ses rendements depuis 10 ans. L’absence de pluies d’orage au printemps sur des sols superficiels se traduit par une perte de récolte de 10 %, entraînant un rehaussement du seuil de commercialisation de la production de 250 à 271 €/t. Comme Jeanne a vendu 3,25 t/ha de blé avant noël 2022, il ne lui reste plus que 2,5 t/ha à vendre. Ainsi, la valorisation de sa production atteint 261 €/t/. La perte s’établit à 10 €/t par rapport au seuil de commercialisation effectif, soit 60 €/ha. Si Jeanne avait attendu la moisson pour tout vendre, la perte aurait atteint 56 €/t, soit 336 €/ha.

Moisson 2023 et revenus : quelles stratégies ont été payantes ?

Les chiffres de la récolte de blé tendre 2023 de Paul

Récolte de blé 2023 : 75 q/ha, ce qui est au-dessus de la moyenne de ses rendements réalisés depuis 10 ans (70 q/ha). Ce résultat lui permet de voir son seuil de commercialisation diminuer de 250 à 225 €/t.  Comme Paul a vendu 3,5 t/ha de blé avant noël 2022, il lui reste 4 t/ha à vendre. La valorisation de sa production atteint 255 €/t. Le revenu de Paul s’établit ainsi à 21 €/t, soit 160 €/ha. Si Paul avait attendu la moisson pour tout vendre, la perte aurait atteint 18 €/t, soit 135 €/ha.

Moisson 2023 et revenus : quelles stratégies ont été payantes ?

Les chiffres de la récolte de blé tendre 2023 de Yoan

Récolte de blé 2023 : 100 q/ha, soit 10 quintaux au-dessus de la moyenne de ses rendements réalisés depuis 10 ans (90 q/ha). Le seuil de commercialisation diminue de 250 à 225 €/t. Yoan a pour habitude d’attendre la moisson pour vendre. La valorisation de la production s’établit à 215 €/t. La perte atteint ainsi 10 €/t soit 100 €/ha. Si Yoan avait engagé 50 % de son potentiel avant Noël 2022, son revenu se serait établi à 40 €/t soit 400 €/ha.

Moisson 2023 et revenus : quelles stratégies ont été payantes ?
Source : Sylvain Jessionesse, Piloter sa ferme

Les plus lus

<em class="placeholder">Corentin Chateignier dans un des ses quatre bâtiments de volailles Label rouge sur son exploitation en Eure-et-Loir</em>
« J’ai lancé un atelier volailles en Eure-et-Loir pour diversifier mon exploitation de grandes cultures »

Corentin Chateignier, installé avec son père Alain sur une exploitation de grandes cultures dans la Beauce, a lancé un atelier…

<em class="placeholder">Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir devant son gîte à la ferme </em>
« Mon gîte à la ferme en Eure-et-Loir rapporte un revenu équivalent à la location d’un petit non-meublé à l’année »
Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir. Il loue son gîte à la ferme à des touristes mais il vise surtout…
<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est…

<em class="placeholder">Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) travaillant sur la trémie d&#039;un semoir</em>
« Je ne lésine pas sur les moyens de lutte contre les taupins et les oiseaux dans les Deux-Sèvres pour préserver mes 100 euros par hectare investis dans les semences de tournesol »
Agriculteur à Rom dans les Deux-Sèvres, Emmanuel Puaud est confronté aux attaques de taupins et d’oiseaux sur ses tournesols.…
Vidéo : comment entretenir un fossé dans les règles ?

Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…

<em class="placeholder">Angélique Le Borgne, agricultrice à Saumeray (Eure-et-Loir) au milieu d&#039;un champ</em>
« Je réalise mes meilleures marges avec le lin oléagineux en 2024 sur mon exploitation d’Eure-et-Loir »

Agricultrice à Saumeray, en Eure-et-Loir, Angélique Le Borgne a introduit le lin oléagineux de printemps dans sa rotation…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures