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Méthanisation : « Nous intercalons nos Cive d’hiver entre le blé et le maïs »

Antoinette Sainte-Beuve est agricultrice et co-gérante du méthaniseur SARL Agri-Aisnergie avec deux associés, à Neuville-Saint-Amand dans l’Aisne. Elle réfléchit sa rotation de manière à maximiser la production de cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive).

Portrait de Antoinette Sainte Beuve dans la salle d'épuration. Neuville-Saint-Amand, le 6 juin 2022.
Antoinette Sainte-Beuve organise sa rotation pour produire un maximum de Cive pour approvisionner le méthaniseur.
© M-.P. Crosnier

L'assolement optimisé selon les besoins du méthaniseur

« Notre méthaniseur (260 nm3 en injection gaz) fonctionne depuis quatre ans. Nous sommes trois associés et nous équilibrons nos assolements selon les besoins du méthaniseur. Notre ration s’équilibre selon les pouvoirs méthanogènes des intrants. Nous incorporons le maximum de déchets et de co-produits de l’agroindustrie. 

Nous complétons avec des pulpes de betterave et de l’ensilage d’escourgeon, de seigle ou de maïs. Cette année, comme nous avons assez de stocks pour le méthaniseur, nous ensilerons moins d’escourgeons en culture dédiée et moissonnerons plus de grains.

Maximiser les Cive (cultures intermédiaires à vocation énergétique)

Sur notre ferme de 175 hectares, nous avons fait évoluer la rotation et cela continue. L’objectif est de maximiser nos cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive). Nous implantons une Cive d’été ensilée (sorgho/tournesol/niger) derrière les escourgeons grains. 

Les Cive d’hiver intercalées entre le blé et le maïs 

Les Cive d’hiver (escourgeon ou seigle) sont intercalées entre le blé et le maïs et semées mi-septembre. Le seigle a l’avantage d’étouffer les graminées résistantes aux désherbants. 

120 unités d'azote apportées fin février

Fin février, nous apportons 120 unités d’azote (40 m3 de digestat liquide) et ensuite un régulateur, seul produit phytosanitaire utilisé, pour éviter la verse.

Le maïs semé juste après la récolte des Cive

Avec une récolte au 15 mai, nous obtenons un taux de matière sèche suffisant et préservons la culture suivante. Nous semons souvent le maïs derrière l’ensileuse pour ne pas trop décaler sa date de semis. Cela demande une très bonne organisation. Nous avons deux équipes, une pour la récolte et une pour le semis, grâce à des accords d’entraide avec des voisins et notre associé du méthaniseur. »

EARL du Pigeonnier (associée avec son mari) : 180 ha dont 49 ha de Cive d’hiver (2/3 escourgeon, 1/3 seigle selon les parcelles) suivis d’un maïs, 26 ha d’escourgeon grain suivi d’une Cive d’été, 27 ha de blé, 6 ha de pois, 15 ha de colza, 44 ha de betterave, 4 ha de jachère et 5 ha de silphie.

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