Aller au contenu principal

« Le conseil indépendant est rémunéré uniquement par les honoraires apportés par les clients »

Hervé Tertrais est président du Pôle du conseil indépendant en agriculture (PCIA). Il revient sur la définition du conseil indépendant et sur le rôle du PCIA qui a vocation à fédérer et représenter la profession.

%agr
Le conseil indépendant progresse, car les agriculteurs sont de plus en plus en recherche de conseils pointus, tout en voulant rester maîtres de leurs décisions, estime Hervé Tertrais.
© J.-C.Gutner

Comment caractérisez-vous le conseil indépendant ?

C’est un conseil indépendant de toutes ventes d’intrants et/ou de machinisme et de toutes subventions de fonctionnement, un conseil impartial. Il en va de même pour le capital social. La rémunération des entreprises de conseil indépendant adhérentes au PCIA est claire et unique. La charte de déontologie du PCIA mentionne notamment que « leur fonctionnement et développement dépendent exclusivement des prestations intellectuelles rémunérées uniquement par leurs clients et/ou leurs fonds de formation (uniquement rétribuées par les honoraires apportés par les clients) ». Un autre point important tient au fait que le conseiller indépendant délivre des préconisations uniquement dans son domaine de compétence. Cela est un gage de performance. La démultiplication des missions sur un même conseiller, ainsi que la diversification des activités dans tous les sens et dans de multiples domaines, est une déviance observée dans un grand nombre de structures aujourd’hui. 

Quel est le rôle du Pôle du conseil indépendant en agriculture ?

Le PCIA a été créé en 2006 et a obtenu sa reconnaissance officielle par les pouvoirs publics en 2009. Notre premier rôle est celui de représenter nos structures adhérentes auprès des instances de décision. Nous participons au côté des chambres d’agriculture, de la coopération et du négoce aux différentes commissions qui ont trait au conseil agricole. Nous avons travaillé notamment sur la rédaction du guide de lecture du référentiel « Conseil indépendant de la vente et de l’application des produits phytopharmaceutiques » et du conseil indépendant « Indépendance élargie ». Notre second rôle est celui de structurer et fédérer le conseil indépendant autour de valeurs communes. Le PCIA est un lieu de rencontres et d’échanges entre des conseillers qui interviennent dans tous les domaines du conseil agricole (agriculture conventionnelle et bio, végétal, animal, machinisme, gestion, réglementation…). C’est un réseau de compétences. Nous sommes tous confrontés dans notre activité de conseil à des problématiques sortant de notre spécialité. Ainsi, le PCIA regroupe des conseillers spécialisés vers lesquels nous pouvons orienter nos clients. 

Comment évolue le conseil indépendant en France ?

« Depuis la création du PCIA, le nombre d’adhérents n’a cessé d’augmenter pour atteindre 200 aujourd’hui. Le conseil indépendant progresse, car les agriculteurs sont de plus en plus des chefs d’entreprise qui recherchent des conseils pointus, efficaces et qui veulent rester maîtres de leurs décisions. Les conseillers indépendants sont en capacité de répondre à leurs besoins par leur spécialisation et leur neutralité. »

Les plus lus

Valère Ricard, agriculteur à Saint-Fuscien (Somme)"Pour l'entretien de la clôture et pour le rang de maïs qui a été sacrifié, je touche une indemnité de la part de la ...
Dégâts de gibier : « Des dégâts de sangliers limités voire nuls dans mes maïs grâce à une clôture »

Agriculteur à Saint-Fuscien dans la Somme, Valère Ricard protège ses parcelles de maïs contre les dégâts de gibier, notamment…

Corentin Denis, agriculteur à La Celle-Saint-Cyr (Yonne)
Orge de printemps : « J'obtiens une marge brute plus élevée en la semant à l'automne »

Agriculteur à La Celle-Saint-Cyr (Yonne), Corentin Denis compte semer toutes ses orges de printemps à l'automne avec l'espoir…

Gabriel Colombo, chef de cultures au lycée agricole Vesoul Agrocampus"Nous avons obtenu un rendement de 68,9 q/ha avec un bon calibrage (93) de même qu’un taux de ...
Orge de printemps : « un semis à l’automne est une option après tournesol à la place d'une orge d'hiver »
Chef de cultures au lycée agricole Vesoul Agrocampus, Gabriel Colombo a testé l'orge de printemps semée à l'automne, avec un gain…
Livraison de la récolte de céréales à la coopérative Agralys.
Moisson 2024 : des coopératives en difficulté mais aux côtés des céréaliers

La forte baisse des volumes collectés en 2024 impacte très négativement la santé des exploitations céréalières mais aussi…

%agr
Récolte du maïs grain : des chantiers humides, qui peinent à avancer

Au 14 octobre, seules 13 % des surfaces en maïs grain étaient récoltées contre 67 % à la même date en 2023.…

Semis de blé.
Semis de blé tendre : les recommandations pour réussir cette étape en 2024

Après un automne 2023 qui a bouleversé les repères, Jean-Charles Deswarte, ingénieur chez Arvalis, rappelle les fondamentaux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures