L’agriculture, cause majeure du déclin de la biodiversité
L’IPBES (1) est à la biodiversité ce que le GIEC (2) est au climat, pour alerter sur les conséquences du changement climatique. Les experts internationaux de l’IPBES se sont réunis à Paris à l’occasion d’une septième session plénière du 29 avril au 4 mai. Ils chiffrent à un million le nombre d’espèces animales et végétales menacées d’extinction tout en disant « qu’il n’est pas trop tard pour agir, mais seulement si nous commençons à le faire maintenant à tous les niveaux ». Le rapport rédigé en conclusion de la session pointe du doigt la responsabilité de l’agriculture avec plusieurs effets incriminés : un tiers de la surface terrestre et les trois quarts des ressources en eau douce destinés à l’agriculture, une dégradation des sols ayant réduit de 23 % la productivité de l’ensemble de la surface terrestre, la disparition des pollinisateurs, les pollutions notamment d’engrais qui arrivent dans les écosystèmes côtiers et ayant produit plus de 400 « zones mortes » dans les océans… Dans un communiqué, la FNSEA minimise les conclusions du rapport à l’échelle de la France, qui « sont loin de refléter la réalité et la diversité de l’agriculture française majoritairement familiale et de taille très modeste ».
(1) Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques.(2) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.