La transition agroécologique par le collectif
Travailler en collectif peut faciliter la réflexion sur son mode de production.
« Une coopération de proximité pour partager les équipements, le travail et un groupe d’échanges d’expériences de type GDA au niveau local : il faut ces deux piliers pour avancer sur la transition vers l’agroécologie. » Chercheuse Inra préparant une thèse,Véronique Lucas a participé au projet Cap Vert, la transition agroécologique en collectif, qui s’est déroulé sur trois ans et demi. Le 11 mai, une journée s’est tenue avec les différents acteurs de la démarche présentant les enseignements de l’étude et les perspectives à en tirer.
Remettre en cause son mode de production n’est pas évident, d’où l’importance du collectif pour mener à bien son projet. La transition vers l’agroécologie est guidée le plus souvent par la quête d’autonomie aussi bien sur le plan décisionnel que technique et économique. À la clé, économies de charges et gain de qualité de vie. Par contre, l’intérêt écologique et environnemental de la transition est peu mis en avant par les agriculteurs. « C’est comme si l’on ne voulait pas donner raison à la critique environnementale en évitant d’aller sur ce terrain. On laisse des choses au vestiaire, remarque Véronique Lucas. Mais les agriculteurs utilisent d’autres mots que l’écologie pour l’intérêt environnemental de leurs pratiques comme le respect des sols vivants. »