Filière betteraves
La CGB redéfinit ses missions
Filière betteraves
Nouveau règlement sucre, développement de l´éthanol. Le contexte change. La CGB a élaboré sa charte syndicale pour les dix ans à venir.
Nouveau règlement sucre, d´où la négociation d´un nouvel accord interprofessionnel, des sucreries en majorité aux mains des planteurs via leurs coopératives, le développement de l´éthanol d´où des négociations de contrat de fourniture et de prix, sont autant d´événements qui modifient la donne de la vie syndicale. C´est pourquoi la Confédération générale des planteurs de betteraves a élaboré une nouvelle charte syndicale dans laquelle elle exprime sa vision de l´avenir et définit les missions qu´elle se donne. Cette charte est le fruit d´une réflexion menée avec ses adhérents tout au long de l´année 2006.
Défendre le revenu des planteurs dans un environnement de moins en moins règlementé, pérenniser une démarche interprofessionnelle, défendre l´image des planteurs vis-à-vis de l´opinion publique, faire en sorte que les planteurs conservent leur pouvoir de décision dans l´exercice de leurs métiers, voilà les missions que se fixe la CGB telles qu´elles sont inscrites dans sa charte.
Dominique Ducroquet : « Il faut nous redonner le pouvoir de négocier les prix et les volumes des betteraves industrielles dans un cadre organisé. » ©Desanges/Studio PR |
La contractualisation des quantités de betteraves à produire pour l´éthanol (betteraves dites industrielles) et la négociation sur leur prix sont des sujets d´actualité. Pour mener à bien cette négociation, la CGB a créé France Betteraves et a demandé sa reconnaissance comme organisation de producteurs. France Betteraves à cependant été assimilée à une entente. Revenant sur cette déconvenue lors du Congrès de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) en décembre dernier, son président, Dominique Ducroquet, a interpellé le ministre de l´Agriculture : « Quand les agriculteurs s´organisent, on parle d´entente. Quand les industriels imposent des prix, comment cela s´appelle-t-il ? Monsieur le ministre, il faut sortir de cette impasse et redonner au planteur le pouvoir de négocier les prix et les volumes des betteraves industrielles dans un cadre organisé ».