« J’ai cultivé du blé OGM résistant à la sécheresse », G. Irastorza, agriculteur argentin
Guillermo Irastorza, producteur argentin, a participé en 2020 aux essais plein air à grande échelle du blé OGM HB4 récemment autorisé. Pour l’exploitant, ce blé fait preuve d’un véritable intérêt face à la sécheresse.
Guillermo Irastorza, producteur argentin, a participé en 2020 aux essais plein air à grande échelle du blé OGM HB4 récemment autorisé. Pour l’exploitant, ce blé fait preuve d’un véritable intérêt face à la sécheresse.
Guillermo Irastorza cultive 17 000 hectares (ha) dont 9 000 ha en céréales, à Coronel Dorrego, une région semi-aride (600 mm/an en moyenne) du sud-est de la province de Buenos Aires. Il est l’un des quinze producteurs à avoir testé, l’an dernier, le blé OGM HB4 de Trigall Genetics/Bioceres.
« J’ai signé un contrat avec Bioceres en tant que simple prestataire de services, car Bioceres reste propriétaire de la récolte, dit-il. J’ai semé une parcelle d’essai de 1 200 ha. Des lots témoins ont été implantés avec une variété performante que je maîtrise bien (ACA 602). Le protocole de la conduite de culture a été rigoureux et supervisé par un technicien de Bioceres. »
Il a découvert cette variété par l’intermédiaire d’un ami. « Il l’avait testée sur des sols à fort potentiel agronomique, à Córdoba. Vu qu’elle a été conçue pour supporter des conditions sèches, j’ai proposé à Bioceres de faire un essai sur mes terres où les rendements sont fortement limités par le déficit hydrique. »
La différence de rendement aurait été « spectaculaire dans les endroits extrêmes, là où les sols sont à fleur de roche ». Le blé HB4 y a atteint 16 q/ha, contre 12 q/ha avec la variété témoin. Le rendement moyen de la parcelle semée avec du blé HB4 a été de 23 q/ha. « J’ai 65 ans, suis fils et petit-fils de céréalier… Jamais je n’avais vu ça : les champs formaient une belle table rase », assure Guillermo Irastorza, qui affirme vouloir accroître la surface l’an prochain. Pour l’heure, sa récolte de blé OGM est toujours stockée sur sa ferme. Elle sera soit détruite, soit ressemée et/ou exportée.