Il y a un côté « travailleur social » du conseiller, pour Didier Duedal
Située à Orvaux dans l'Eure, la ferme de Didier Duedal compte 75 ha dont 25 ha de prairies. L'assolement comprend du blé, du colza, des protéagineux, du maïs grain quand c’est possible, le tout dans une rotation de 9 ans dont 3 ans de prairie.
Située à Orvaux dans l'Eure, la ferme de Didier Duedal compte 75 ha dont 25 ha de prairies. L'assolement comprend du blé, du colza, des protéagineux, du maïs grain quand c’est possible, le tout dans une rotation de 9 ans dont 3 ans de prairie.
"Je prends mon conseil à la chambre d’agriculture. Bertrand Omon est pour moi un accompagnant plus qu’un technicien qui dit de faire ci ou ça. Il a des connaissances, j’en ai aussi. Il va me donner des pistes de réflexion, des garde-fous, en me rappelant par exemple au bon moment l’historique de ce qui s’est passé au sein du groupe. C’est comme un pair. Le gros intérêt de ce conseil, c’est de nous ramener à une approche globale : dans le cas d’un salissement, on constate le problème, mais surtout, on réfléchit à la façon de réagir pour l’an prochain. Ça permet de 'se regarder pédaler'. Dans cette idée, on ne fait par exemple plus de point sur les résultats de la campagne en août : les collègues, qui n’ont pas les mêmes critères d’évaluation que nous nous ont trop 'intoxiqués', on n’arrive plus toujours à faire la part des choses. Bertrand Omon a aussi un côté 'travailleur social' : quand ça ne va pas, il va essayer de ramener des éléments pour nous faire relativiser.
Pour moi, le temps du conseil vertical est en tout cas bel et bien terminé. On est dans une relation horizontale avec lui, ou même avec les chercheurs avec lesquels on peut travailler : si on n’est pas là pour tester leurs méthodes et leur dire ce qui peut poser problème sur le terrain, par exemple, ça ne passe pas. On se met au même niveau, chacun amène son expérience. Cependant, à côté de ce conseil, je continue de me rassurer avec ce que délivre également la chambre d’agriculture. Mais ce conseil, de même que celui des coopératives est parfois déconcertant. Les risques sont rarement relativisés. Avec Bertrand Omon, on a une info dans la tête une fois, alors que là, elle est répétée si souvent que l’on finit par y croire."