Du quinoa en Anjou
Face à des besoins qui explosent, la filière angevine du quinoa se structure.
En 2014, la production de quinoa en Anjou s’est élevée à 2000 tonnes pour 1000 hectares semés. Afin de constituer un stock suffisant, les adhérents de la CAPL (Coopérative agricole du Pays de Loire) en ont implanté trois fois plus en 2015. Trois variétés sélectionnées par l’université de Wageningen (Pays-Bas) sont utilisées. Protégées par un COV (Certificat d’obtention végétale), elles sont sans saponine donc sans lavage obligatoire avant cuisson, contrairement à d’autres. Grâce aux royalties engrangées depuis cinq ans, l’institut hollandais peut redémarrer un programme de sélection adapté au continent européen.
Depuis les années 90, le marché du quinoa a explosé dans le monde. La production provient essentiellement de Bolivie et du Pérou, où elle se caractérise par une graine plus blanche et plus riche en sucre qu’en Europe. Entre 1992 et 2012, les importations françaises sont passées de 600 tonnes à 3700 tonnes avec dans le même temps une explosion des prix de 30 %. La graine est transformée principalement par les industriels du sans gluten. Elle se décline dans le chocolat, des flocons, du lait, de la bière et dans des farines diverses. Elle intéresse aussi la cosmétique et la filière des films plastiques.