Diversification : « Je produis du houblon pour des brasseurs qui cherchent à proposer une bière 100 % locale »
Agriculteur à Touffréville (Calvados), Benoît Lamy a trouvé une petite diversification de production avec 1,20 hectare de houblon, à côté de ses grandes cultures.
Agriculteur à Touffréville (Calvados), Benoît Lamy a trouvé une petite diversification de production avec 1,20 hectare de houblon, à côté de ses grandes cultures.
« Je suis exploitant agricole sur une ferme aux portes de la ville de Caen, d’un peu moins de 100 hectares en blé, orge, maïs, colza et lin. Je n’arrive pas à m’agrandir. J’ai réfléchi à une diversification de production. Je me suis lancé dans la culture de houblon il y a quatre ans, en découvrant qu’il y avait un problème d’approvisionnement pour les brasseurs dans le secteur. J’en cultive actuellement 1,20 hectare sur une parcelle en bio.
La production occupe 600 heures par hectare et par an de main-d’œuvre avec deux périodes intenses, celle de la mise au fil où je fais appel au groupement d’employeurs du Calvados (GE14) et au moment de la récolte où il faut des personnes pour le tri et l’arrachage des lianes. La production de houblon est transformée en pellets pour la commercialisation à des brasseurs normands majoritairement. Nous ne sommes pas compétitifs avec les grandes exploitations américaines mais nous faisons du local et du bio au contact des brasseurs qui cherchent à proposer une bière 100 % locale. En 2022, l’année a été catastrophique à cause de la sécheresse avec seulement 70 kg récoltés. En 2023, c’est l’inverse avec plus de 800 kg. J’adapte la culture du houblon aux conditions locales, notamment pour lutter contre le mildiou en cherchant des variétés les moins sensibles possibles. »