Actualité intense dans le biocontrôle
Création de laboratoires, acquisitions, partenariats publics-privés… le biocontrôle génère de multiples projets et concrétisations.
Majors des phyto, start-ups, laboratoires de recherche… Tous s’intéressent au biocontrôle. In Vivo a fait l’acquisition de la filiale Bioline de Syngenta, spécialisée sur les macro-organismes (acariens entomophages, trichogrammes…). À terme Bioline fusionnera avec la société Biotop pour créer un acteur majeur et international de la lutte biologique. Ensemble, les deux sociétés dégagent un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros. Côté recherche, le LabCom BioPlantProtec a été inauguré le 19 février près de Toulouse. Il associe la recherche publique avec le Laboratoire de recherche en sciences végétales (Université, CNRS Toulouse) et le secteur privé avec l’entreprise De Sangosse. Il se spécialisera sur les micro-organismes pour y sélectionner les souches agissant sur la protection des cultures contre les bioagresseurs. BioPlantProtec est soutenu par l’ANR, Agence nationale de la recherche.
Une stratégie intégrée dans le plan Innovations 2025
Le consortium public-privé de recherche, développement et innovation sur le biocontrôle entre, quant à lui, dans sa phase opérationnelle après la signature le 1er mars à l’occasion du Salon de l’agriculture. Ce ne sont pas moins de 36 acteurs, publics et privés, qui s’associent dans ce consortium dont l’objectif sera de coordonner et de partager les efforts de recherche de ces acteurs avec des cofinancements à la clé. Pour l’année 2016, le consortium se donne les moyens de réaliser des projets de recherche à caractère précompétitif. L’année 2017 verra la mise en place des partenariats public-privé sur ces projets dans le cadre du « Programme Investissements d’Avenir ». « Le biocontrôle est une stratégie innovante bien intégrée dans le plan Innovations 2025, aux côtés de drones, des satellites… avec des fonds débloqués par le ministère de la recherche", précise Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture qui veut faire de l’industrie française, le leader en matière de biocontrôle.