Aller au contenu principal

Fusariose du blé : durcissement de la réglementation sur les mycotoxines

Les teneurs limites en déoxynivalénol (mycotoxine propre au Fusarium) sur blé tendre et blé dur vont être diminuées pour les débouchés alimentaires.

Pour les grains fusariés contenant de la DON (déoxynivalénol), le taux maximal autorisé est revu à la baisse.
Pour les grains fusariés contenant de la DON (déoxynivalénol), le taux maximal autorisé est revu à la baisse.
© C. Gloria

La révision à la baisse de la teneur maximale autorisée en déoxynivalénol (DON) devrait entrer en vigueur en juillet 2023. Cela signifie une prise en compte pour les semis de l’automne 2022 car des mesures agronomiques permettent d’abaisser significativement le risque d’accumulation de DON sur blé tendre et blé dur. Pour le blé tendre, ce taux maximal de DON va passer de 1 250 µg/kg à 1 000 µg/kg de grains bruts et, pour le blé dur, de 1 750 µg/kg à 1 500 µg/kg, suite au réexamen du règlement européen (CE) 1881/2006.

Cette réduction peut apparaître mineure mais elle a un impact non négligeable que l’institut Arvalis a mesuré. Sur la base de 976 enquêtes au champ réalisées entre 2007 et 2020 sur blé tendre, la simulation de l’impact du changement réglementaire conduit sur toutes ces années à une augmentation du taux de dépassement de 7 à 10 % toutes classes de risque agronomique confondues. « Cette progression est en apparence faible mais elle peut être significative les années où le climat est très favorable à la fusariose », remarque Arvalis.

L’utilisation de variétés de blé sensibles et une culture succédant à un maïs ou sorgho grain sans labour et sans enfouissement des résidus de cultures accroît considérablement le risque de DON selon la grille de risque définie par Arvalis. Le dépassement de teneur de 1 000 µg/kg concernait entre 25 % et 62 % des blés dans ce type de situation selon l’enquête précitée. D’autre part, l’institut technique souligne que « certains cahiers des charges des industriels de l’alimentation humaine ou animale appliquent déjà des seuils parfois très inférieurs aux limites réglementaires européennes actuelles ».

Les plus lus

Parcelle de blé tendre en cours de récolte.
Moisson 2024 : le ministre de l'Agriculture évoque des aides exceptionnelles pour les céréaliers

En visite sur une exploitation céréalière d'Eure-et-Loir ce 29 juillet, Marc Fesneau a échangé avec la profession sur les…

Parcelle de blé tendre fin mai dans le Nord
Variétés de blé tendre : adopter progressivement la nouvelle génétique pour rester au top
Surfaces, profil des variétés, timing… Pour rester à la page du renouveau variétal proposé par les semenciers et testé par les…
Moissonneuse batteuse dans une parcelle de blé.
Moisson 2024 : versements accélérés de l'assurance récolte et des aides Pac

Pour soulager au plus vite les trésoreries des céréaliers, le Gouvernement avance de près de six mois le versement des…

Moissonneuse batteuse transférant la récolte de blé tendre dans une benne.
Moisson 2024 : "hétérogénéité immense" à fin juillet dans la moitié nord de la France

Alors qu’en orge d’hiver et en colza, les chantiers touchent à leur fin dans la majorité des régions, en blé tendre, ils se…

Assurance récolte : quelle procédure pour être indemnisé ?

Alors que les excès d’eau ont déjà généré de nombreuses demandes de la part des céréaliers et que la campagne se poursuit…

Parcelle de tournesol avec ambroisie.
Lutte contre l’ambroisie : quels sont les leviers en 2024 ?

Les conditions climatiques de l’année sont plutôt favorables à l’ambroisie. La lutte chimique progresse avec l’arrivée…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures