Union européenne
Vers une stabilisation de la consommation des fruits et légumes ?
La Commission européenne a publié les perspectives à moyen terme pour les principaux marchés agricoles et pour les revenus agricoles de l’UE 2019-2030.
La Commission européenne a publié les perspectives à moyen terme pour les principaux marchés agricoles et pour les revenus agricoles de l’UE 2019-2030.
Le rapport Perspectives agricoles de l’UE 2019-2030 de la Commission, publié le 10 décembre, étudie les principales productions européennes. Selon ce rapport, malgré une baisse des surfaces, la production européenne de pommes devrait se maintenir grâce à une hausse du rendement. La baisse de la consommation de pommes (frais et transformés) devrait, elle, ralentir à moyen terme.
Face à la concurrence croissante des autres fruits d’été, la consommation de pêches et nectarines devrait encore baisser, et leur production aussi. En oranges, la production devrait se stabiliser à moyen terme, avec une nette orientation pour le marché des produits frais (en production et en importation), poussé par la préférence des consommateurs pour les jus frais par rapport aux concentrés.
Côté tomates, les volumes pour le frais devraient rester assez stables pour une valeur qui continue d’augmenter grâce à une gamme de produits plus large, tandis que la demande intérieure et mondiale de tomates transformées devrait entraîner une augmentation de la production totale européenne.
Enfin, en huile d’olive, une hausse de la consommation, hors pays producteurs, est attendue tandis que l’augmentation des capacités de production devrait intensifier la hausse des volumes produits et la progression de la demande mondiale (marchés traditionnels et nouveaux) devrait pousser les exports européens.
Une autre manière de consommer
De manière générale, toutes productions confondues, la Commission table sur une raréfaction de la disponibilité des terres agricoles. La plupart des produits agricoles cultivés en Europe seront toujours consommés sur les marchés domestiques. Les tendances de consommation actuelles (praticité, vie nomade, gain de temps…) créent « d’énormes possibilités de réorientations du marché vers, par exemple, les plats cuisinés ».
L’offre en bio va continuer à court terme de progresser face à la demande, croissance qui pourrait cependant être ralentie face aux défis de la conversion et l’émergence des 3es voies. Le rapport aborde aussi la question du changement climatique et des accords mondiaux.